Les populations disséminées sur les bourgades d'Ahamam, Douba, Afouzar et Tamellaht relevant de la commune d'Ahnif (40 km à l'est de Bouira) souffrent d'un manque criant en eau potable. Les populations locales se trouvent de ce fait obligées de consentir à des dépenses parfois exagérées pour pouvoir se procurer le liquide vital. Sinon, il faut bien user de débrouillardise pour s'approvisionner à partir des divers points d'eau telles que les sources et autres puits particuliers souvent situés loin de chez eux et n'offrant aucune garantie quant à la potabilité de l'eau. L'approvisionnement par voie de citernage dont certains particuliers se chargent, coûte pas moins de 800 DA l'unité, contenant 3000 l. Un luxe au demeurant dont seuls les mieux lotis peuvent se permettre. Les autres, quant à eux, n'ont qu'à prendre leur mal en patience et continuer à s'approvisionner à partir des sources et autres puits. « la consommation de ces eaux récupérées, nécessitant des analyses bactériologiques et des traitements adéquats, n'est pas sans danger sur la santé de nos familles », explique Mohand, habitant du lieudit ( Douba), tout en s'insurgeant contre les services de l'ADE de M'Chedallah qu'il accuse de « mépriser leur demande de mise en service du projet d'AEP dont la réception a, pourtant, eu lieu, il y a belle lurette », argue-t-il. Notons, en outre, que l'amenée d'eau pour ce nouveau réseau d'AEP se fait à partir d'un puit se situant au village Ighrem , lequel puits est , pour rappel, concédé à ces localités après que ledit village eut été raccordé à la fameuse source de l'Ainsar Abarkane. En effet, nous avions pu constater de visu que les travaux d'une canalisation d'AEP, censée desservir ces localités, est achevée à 100%. Le hic, c'est que l'eau n'a jamais coulé aux robinets. Pour expliquer cet état de fait qui pénalise les citoyens, l'ADE est catégorique quant au préalable d'un branchement en bonne et due forme par des compteurs pour toutes les habitations dont la majorité refuse d'en payer rubis sur ongle, nous dit-on. Argument qui semble, à première vue, tenir la route mais l'ADE de M'Chedallah ne doit pas camper sur ses positions figées et pourrait y remédier par la conception d'un échéancier de paiement pour permettre à tout le monde d'acheter le fameux compteur. Ce dernier qui est payé à raison de 6000 DA n'est pas à la portée des bourses des gens pauvres d'où l'urgence de les aider à s'acquitter de cette somme sans que cela ne soit préjudiciable à leurs minces revenus. Mais qui saura les entendre ?