Tayeb Belaïz a également évoqué l'affaire Khalifa, le cas du terroriste El-Para et les dossiers de la corruption, notamment ceux de Sonatrach et du secteur des travaux publics. Le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, a révélé avant-hier à Boumerdès au sujet du dossier de l'assassinat de M. Ali Tounsi, que l'instruction suit son cours normal et qu'elle a connu déjà une avancée importante, précisera-t-il. Il indiquera que c'est un groupe d'experts qui sera désigné pour examiner l'état de santé de l'assassin présumé. “Le juge d'instruction a évalué et jugé nécessaire de désigner plusieurs experts spécialisés qui auront à prendre une décision commune sur cette affaire”, a-t-il souligné ajoutant que l'accusé se trouve toujours à l'hôpital, mais qu'il est en bonne santé. “Il vient d'être transféré de la salle où il était en observation à une autre salle réservée aux prisonniers compte tenu de l'amélioration de son état de santé”, affirmera-t-il, précisant qu'au niveau de tous les hôpitaux, il y a une salle réservée aux détenus. S'agissant de l'affaire Khalifa, le juge britannique en charge du dossier Khalifa aurait décidé de ne plus accorder, au gouvernement britannique, de délai supplémentaire concernant l'affaire d'extradition de Moumen Khelifa. Le ministre a affirmé lors d'un point de presse organisé à l'issue de sa visite de travail effectuée à Boumerdès, que cette décision du juge est intervenue suite à une nouvelle demande de report introduite par le ministre de l'Intérieur britannique auprès du juge britannique. Le ministre britannique aurait demandé au juge un autre délai jusqu'au 30 avril pour rendre sa décision concernant l'extradition de l'accusé Moumen Khelifa. “C'est le directeur chargé de ce dossier au niveau du ministre de la Justice qui a obtenu ces nouvelles informations auprès des sources britanniques, mais pour le moment, nous n'avons rien reçu d'officiel”, soulignera-t-il. Sur la peine de mort, le ministre dira que “cette question n'est nullement une priorité pour moi encore moins pour le gouvernement”, dira-t-il. À une question sur le cas du terroriste El-Para, le ministre de la Justice a affirmé qu'El-Para ou tout autre est sous l'autorité de la loi et que sa situation n'est pas contraire à la légalité. “Nous sommes un Etat et nous respectons les lois de la république et cette personne se trouve sous l'autorité de la loi”, précise le ministre avant d'ajouter que la situation de cette personne (El-Para ndlr) est tout ce qu'il y a de légal. Sur les deux gros dossiers de corruption et de malversation, notamment ceux de Sonatrach et l'autoroute Est-Ouest actuellement en instruction au tribunal d'Alger, le ministre a indiqué que les juges du pôle judiciaire spécialisé, en charge de ces dossiers, poursuivent leur instruction et travaillent jour et nuit pour terminer l'étude dont il ne reste que quelques étapes. “À cette occasion, je félicite les juges qui travaillent actuellement dans la sérénité, et dans le silence et malgré ce qui se dit ici et là, ils sont restés discrets et impassibles et c'est ce que nous voulons car il faut que la justice travaille en toute liberté et elle ne doit en aucun cas succomber à ce qui se dit dans la rue, dans les cafés et ailleurs”, a-t-il affirmé. Enfin, le ministre dit accepter toute critique constructive : “On ne peut construire un Etat sans qu'il y ait une opposition et des critiques et je suis favorable aux critiques lorsqu'elles sont constructives,” ajoutera-t-il, en illustrant ses propos par des décisions qu'il avait prises contre des responsables de son secteur. “J'ai sanctionné et emprisonné un directeur lorsque j'ai appris qu'il était mêlé à des affaires de corruption.”