RESUME : Sa présence est d'un grand réconfort pour sa tante qui a du mal à se faire au départ de sa fille. Plus aucune tension n'existe entre elles. Kamélia en est heureuse. Aussi, quand elle demande à Lydia d'aller voir Samir, elle ne refuse pas… 24eme partie Lydia arrive sans peine à localiser l'entreprise. Celle-ci est située dans un quartier chic d'Alger. Même si elle ne connaît pas grand-chose du travail que fait Samir, elle n'a aucun problème pour le voir. En donnant son nom à l'accueil, un agent de sécurité le contacte par téléphone à son poste de travail. - Qui le demande au fait ? lui dit-il. - Sa belle-sœur, répond-elle, après une légère hésitation. L'agent sourit et laisse tomber une remarque qui ne la surprend pas. - J'ignorais, le cachottier, qu'il était marié ! Samir, c'est ta belle-sœur ! D'accord, je lui dis d'attendre. Il l'invite à s'asseoir dans une salle à côté. Lydia profite de ce court moment pour vérifier dans la glace de sa boîte à maquillage que son rimmel n'a pas coulé, et une fois rassurée, elle se tient droite. Elle évite de regarder vers l'entrée, ne voulant pas lui montrer qu'elle est impatiente de le voir, même si c'est le cas. Tout ouïe, elle écoute tous les bruits venant de l'extérieur de la salle. Lorsqu'elle entend des bruits de pas rapides, elle devine que c'est lui qui vient. Déjà, il entre. - Lydia ! s'écrie-t-il, alors qu'elle se tourne lentement vers lui. Que fais-tu ici ? Elle fronce les sourcils et feint d'être fâchée, sachant d'avance que sa visite ne le réjouirait pas. - En voilà un accueil ! lui réplique-t-elle. Dis-moi tout simplement de repartir tout de suite. Quand Kamélia saura, à ton avis, elle sautera de joie ? - Pourquoi ? C'est elle qui t'envoie ? l'interroge-t-il. - Si tu l'appelais un peu plus souvent, tu l'aurais su, répond-elle. Alors, comme ça, ta belle-sœur n'a pas le droit à un accueil plus chaleureux ? Et même à la bise ? - Ne tiens pas compte de l'accueil, rétorque Samir. Ta visite m'a surpris. Enfin, l'instant tant attendu, quand il se penche pour lui faire la bise, Lydia ferme presque les yeux. Le contact de ses lèvres sur ses joues a tenu une seconde. - Hé ! murmure-t-il. Ne pars pas ! Encore une fois, elle feint de se fâcher. - Non, je ne rêve pas. C'est incroyable, il suffit que je cligne des paupières pour qu'on me croit “partie” ! Pourtant, il n'y a pas plus terre à terre que moi. Samir éclate de rire. - Alors, comme ça, on se trompe sur toi, s'écrie-t-il. Il n'y a pas plus terre à terre ! Je suis désolé de te contredire Lydia mais, ton comportement nous a prouvés le contraire. Tu as cette facilité de partir en voyage, d'une seconde à l'autre. Mais pour te ramener sur terre, il en faut du temps et des appels. - Tu ne me connais même pas, rétorque la jeune fille. - Le peu que je sais m'en dit très long sur toi, insiste Samir. Tes vacances sur Mars ou Pluton sont certainement à l'origine de ton retard dans tes études. - Très drôle, rétorque la jeune fille. Bon, changeons de sujet, sinon je vais perdre patience. Alors comment vas-tu ? - Bien. Kamélia voulait que tu me dises quoi ? - Ce que tu es devenu depuis. Le fait que tu ne viennes pas à la maison l'inquiète, lui confie-t-elle. Je peux savoir pourquoi tu ne viens pas ? Deux visiteurs entrent alors qu'il allait répondre. Gêné, il lui demande de l'attendre dehors. - Je vais prendre ma veste et on ira déjeuner, si tu es d'accord ? propose-t-il. Lydia se sent rougir tout en hochant la tête. Il ne peut pas savoir combien elle meure d'envie de passer du temps avec lui et de mieux le connaître. C'est l'occasion, et pour rien au monde, elle ne la ratera... A. K. (À suivre)