Réveillée pour ne pas dire encouragée par les gouvernements en place en Europe, des délégués de partis européens de droite et d'extrême droite européenne en conclave en Allemagne pour étudier la possibilité de faire interdire les minarets en Europe. Invités par un petit parti populiste allemand, “Pro-NRW” du nom du land Rhénanie du nord Westphalie, laboratoire du fascisme allemand, les nationalistes belges du Vlaams Belang (parti de la droite flamande), le parti populiste anti-islam néerlandais Geert Wilders, et le Front national français et un parti nazi autrichien qui monte et dont la numéro est candidate à la présidence, ont un but très clair : “Se mettre dans les pas de la Suisse, et interdire les minarets dans tout l'espace européen.” Et pour y parvenir, ils veulent utiliser une disposition du traité de Lisbonne : le référendum d'initiative populaire. La victoire du référendum anti-minarets en Suisse en novembre dernier a galvanisé les fascistes, xénophobes, ultra-conservateurs et partis d'extrême droite européens. Elle a donné des ailes à la “peste brune” européenne en phase de fonder l'Euro fascisme. En France, à l'occasion des dernières régionales, le FN s'était inspiré d'une des affiches anti-minarets suisses pour battre campagne et provoquer un scandale dont il a le secret. Dans la version frontiste, une femme intégralement voilée, une carte de France recouverte du drapeau algérien sur laquelle se dresse des minarets en forme de missile. En titre “Non à l'islamisme”. La justice française a trouvé que ce n'était pas diffamant ! Pouvait-il en être autrement avec un ministère de l'Identité nationale qui a fait remonter à la surface les sentiments anti-immigrés en France et du coup à redonner une seconde vie au lepénisme ? Cette conférence anti-minarets qui imite la Suisse va organiser le recueil du million de signatures nécessaire à enclencher ce référendum d'initiative populaire. La question est que va faire Bruxelles ? L'UE va-t-elle contrecarrer la stratégie de cette alliance anti-islam ou laisser se poursuivre au nom du Traité de Lisbonne qui prévoit cette possibilité de recours au vote d'initiative populaire ? L'UE pourra toujours freiné l'ardeur de ses fascistes en invoquant le fait que les procédures de ce mécanisme n'ont pas encore été formellement décidées. Peu importe pour les fascistes européens, ils auront réussi leur coup. L'idée même de jeter sur la scène européenne une telle demande de référendum est politiquement intéressante pour ces partis anti-islam qui ratissent assez large autour de ce thème de la peur de l'autre, particulièrement de l'Islam. Quant aux organisateurs de cette conférence, il s'agit de prendre date les prochains rendez-vous électoraux. Pour la droit allemande, les locale c'est pour bientôt et réveiller le potentiel d'une liste anti-musulmane en réveiller les peurs, c'est tout bénéfice.