Cette hausse est due à l'effacement de la dette des agriculteurs pour un montant de 36,2 milliards de DA et à l'assainissement en 2009 des entreprises publiques pour un montant de 35,1 milliards de DA. La croissance du produit intérieur brut de l'Algérie est estimée à 2,3%. C'est du moins ce qui ressort d'une note sur le comportement des principaux indicateurs macroéconomiques et financiers à fin septembre 2009, publiée par la direction générale de la prévision et des politiques, au ministère des Finances. “En prévisions de la clôture 2009, le Produit intérieur brut (PIB), en volume, est estimé à 2,3% en 2009 contre 2,4% en 2008. Ce niveau de croissance est principalement le fait de la baisse de la production dans le secteur des hydrocarbures”, lit-on dans le document. Ce niveau de croissance est principalement le fait de la baisse de la production dans le secteur des hydrocarbures sous l'effet de l'augmentation de la production du secteur agricole avec une croissance exceptionnelle et des activités des secteurs du BTP et des services, dont la croissance est liée, notamment, à la dépense publique d'investissement générée par la poursuite de l'exécution du programme complémentaire de soutien à la croissance et des deux programmes Hauts- Plateaux et Sud. La note de conjoncture du ministère des Finances indique que hors hydrocarbures, la production industrielle du secteur public, appréhendée à travers l'évolution des indices de la production, a enregistré au cours des neuf premiers mois 2009 une augmentation de 3,6% par rapport à la même période de 2008. Cette évolution est due essentiellement aux bonnes performances réalisées par les secteurs de l'énergie (+7,8%), des mines et carrières (+5,6%), des ISMME (+12,6) et du textile (+6%). La croissance réalisée par le secteur des ISMME a été tirée par la production des branches “sidérurgie, transformation de fonte et acier” (+103,8%), “production, transformation de métaux non ferreux” (+7,2%), “biens d'équipements métalliques” (+19,1%), “biens d'équipements mécaniques” (+43,4%), “construction de véhicules industriels” (+43,9%) et “mécaniques de précision pour équipements” (+39,2%). Cependant, la direction générale de la prévision et des politiques au ministère des Finances relève que ces bonnes performances ont été atténuées par le recul enregistré par la production des autres secteurs des industries manufacturières. Les industries chimiques, caoutchouc et plastiques ont baissé de 7,9% du fait du recul de la quasi-totalité des branches d'activité de ce secteur, il s'agit notamment de la chimie minérale de base (-3,1%), la chimie organique de base (-44,9%), la fabrication des engrais et pesticides (-36,9%). Seules les branches relatives à la fabrication des produits pharmaceutiques et à la fabrication de peinture ont réalisé des progressions respectivement de +15,9% et +2,7%. Les industries agroalimentaires (IAA) ont régressé de 8,6% à cause de la baisse de la production de toutes les branches d'activité à l'exception de la branche des industries du sucre qui a enregistré une stagnation par rapport aux neuf premiers mois de 2008. Ces baisses ont été de 10,8% pour le travail de grains, 21,1% pour les boissons non alcoolisées, 11,6 pour l'industrie du lait et 6,2% pour la fabrication de conserves de fruits et légumes. Il y eu aussi diminution de la production des matériaux de construction avec -2,8%, en relation avec les baisses de production du verre (-2,4%), de la fabrication du ciment et des matériaux de construction divers (-18,7%) et de la fabrication des liants hydrauliques (-1,3%). Les industries du cuir affichent -8,6% du fait de la régression de la production des biens intermédiaires en cuir (-12,2%), et des biens de consommation en cuir (-1,9%). Les bois, liège et papier régressent de -24,3% à cause du recul de la production de la menuiserie générale (-32,9%), de l'industrie d'ameublement (-12,8%), de l'industrie du liège (-26%) et de la fabrication et transformation du papier (-24,5%). Concernant la production industrielle du secteur privé, l'indice de la production affiche une croissance de +3,7% pour les neuf premiers mois de l'année 2009. Cette croissance a été tirée essentiellement par les secteurs des ISMME (+3,4%), des matériaux de construction (+2,4%), de la chimie (+12,6%), de l'agroalimentaire (+4,6%) et du bois, papier et imprimerie (+11,3%). En revanche, le secteur des textiles a enregistré une baisse de 4,7%. La note de conjoncture du ministère des Finances rapporte aussi que la dette publique interne a augmenté de 71,3 milliards de DA, entre septembre 2008 et septembre 2009, en raison de l'effacement de la dette des agriculteurs pour un montant de 36,2 milliards de DA et de l'assainissement en 2009 des entreprises publiques pour un montant de 35,1 milliards de DA. La dette publique externe à fin septembre 2009, exprimée en dollar, a baissé de 21,3 % par rapport à la même période 2008. Son encours est passé de 611,2 millions de dollars fin septembre 2008 à 483,8 millions de dollars fin septembre 2009, signifiant ainsi que la politique de l'internalisation du financement de l'économie s'est poursuivie en 2009.