Sans cynisme aucun, peut-on ainsi dire d'eux qu'ils sont inactifs, tellement ils peinent, jour après jour, à courir d'une entreprise à l'autre, à explorer au quotidien les annonces d'offres d'emploi, d'un journal à l'autre, à déposer ici et là des CV, comme une bouteille jetée à la mer. Le chercheur d'emploi a-t-il pour rôle de pallier les insuffisances de dispositifs publics, en matière de création de postes de travail ? Cela ne relève pas de sa responsabilité ! Sinon, autant instituer officiellement et dûment reconnue et rétribuée, la fonction de chercheur d'emploi à plein temps ! Profession, chercheur d'emploi ! Le chercheur d'emploi est une personne socialement fragilisée, dont le moral est assurément en déclin. À ce titre, il requiert toute l'attention, le respect et le soutien de la puissance publique. De l'Etat ! En sa qualité de garant de toute personne en mal de travail, de santé, d'éducation et d'un logement décent. Des droits primaires que la constitution consacre pourtant en bonne place ! L'Etat a les moyens matériels d'y faire face ! Il lui manque, cependant, le potentiel humain, qu'il se doit de trouver. Des femmes et des hommes à chercher parmi les meilleurs d'entre nous, en matière de moralité et de probité pour ne pas passer à côté, comme ce fut le cas depuis l'indépendance du pays. En effet, il est prouvé aujourd'hui que c'est l'élément humain qui fait la différence ! S'il n'y a pas à manger à sa faim pour tous, s'il subsiste encore des mal-logés, qu'il n'y ait pas de travail pour les Algériens, quel que soit leur âge ou leur profil, que l'on soit mal soigné, faute de matériel médical ou de médicaments, ce n'est sûrement pas à cause de l'argent, nerf de la guerre, mais à cause d'un mode de gestion obsolète, doublé d'un appétit boulimique de tous ceux en charge des affaires publiques. En un mot, on souffre d'un épouvantable casting des responsables en place ! Tous les nombreux cas de corruption, environ six mille, officiellement révélés au grand jour ces dernières semaines, illustrent on ne peut mieux la situation. Prenez-en de la graine ! Basta ! Arrêtez ! Cessez un instant d'être aveugle et regardez un peu du côté de quelques opérateurs privés, Algériens comme vous, qui réussissent, presque au quotidien, à créer des emplois, à permettre à des chefs de famille de recouvrer leur dignité en tant que travailleur subsistant aux besoins des siens ! Vous ne le savez peut-être pas, mais c'est important tout cela ! Et si ces managers parviennent à faire prospérer leur entreprise, c'est parce qu'ils sont là, debout, devant leur outil de travail, jaloux de ce qu'ils ont monté au prix de mille et un sacrifices ! Ils sont les premiers à donner l'exemple, gage de respect à leurs travailleurs, les premiers arrivés, les derniers à partir. Ils concentrent tous leurs efforts à des considérations socio-économiques, ils n'ont guère le temps de s'occuper de choses extraprofessionnelles, les détournant de l'intérêt de l'entreprise ! Alors, avis à tous les responsables parachutés, prenez-en de la graine et vos efforts ne seront pas vains ! Vous aurez non seulement accompli la prouesse de devenir productif dans votre secteur, mais surtout, vous aurez ainsi permis l'éventualité de créer un emploi. En fait, cela va de pair. La richesse crée l'emploi ! Et vous allez voir, ça procure du plaisir… de faire des heureux, dans la vie ! être ou paraître ! En définitive, la création massive de postes d'emploi à l'intention des jeunes diplômés et des personnes sans travail ne relève pas de décisions administratives prises dans un bureau, en arrêtant des quotas. Cela relève de décisions concrètes. À travers des mesures d'assouplissement bureaucratique de l'administration algérienne, complètement obsolète et pas seulement en termes d'équipement, mais surtout en termes de rapport avec les agents en mal de formation et de probité. Des mesures de facilitations fiscales et parafiscales, là encore, rien n'est fait pour l'éclosion d'une économie. Quant à la modernisation des banques, on en parle depuis plus d'une décennie, mais l'on ne voit rien venir ! À moins que l'on confonde système bancaire avec relookage des banques ? Car à ce niveau-là, il y a effectivement une amélioration ! Mais, qu'est-ce que ça change ? Nous ne voulons plus du paraître ! On veut du concret ! Ce n'est qu'en apportant des solutions concrètes à l'environnement économique du pays, synonyme de véritable croissance que des milliers, voire des millions de postes d'emploi pourraient naturellement en découler. La recherche d'emploi étant une question économique ne trouvera sa réponse que dans l'amélioration de l'environnement économique de l'entreprise. Avant de créer un emploi, il faut d'abord créer l'entreprise, pourvoyeuse d'emplois. Par conséquent, ce n'est que grâce à une facilitation à ce niveau-là et l'élimination de tous les nombreux parasites bureaucratiques qui minent l'entreprise algérienne, que le chômage serait effectivement combattu. Le temps des dinosaures À partir de là, toute initiative, du genre Ansej, Anem, Andi, ou autre mécanisme de création d'emplois ou d'entreprises, serait le bienvenu. Dans la forme, il y a également, Emploitic.com c'est un portail Internet professionnel dédié à l'emploi et au recrutement créé en 2006 en Algérie. Il est conçu pour faciliter la recherche d'emploi aux candidats et permettre aux recruteurs de trouver les profils recherchés. Ses services augmentent considérablement l'efficacité des actions de recrutement. Mais tout ceci n'est que l'outil, le véhicule de l'information… Pour que l'entreprise algérienne soit pourvoyeuse d'emplois, à grande échelle, il est incontestable que l'Etat agisse en profondeur, en assainissant l'environnement économique algérien, aujourd'hui encore, otage d'une bureaucratie, à travers des bureaucrates à la peau dure !