Comme attendu, les dirigeants arabes ont conditionné la reprise du dialogue israélo-palestinien à l'arrêt total de la colonisation à Jérusalem, appelant le président américain Barack Obama à maintenir la pression sur Israël, à la clôture de leur sommet dimanche en Libye. Ils ont aussi approuvé une aide de 500 millions de dollars pour le “sauvetage de Jérusalem”. Les 500 millions de dollars seront utilisés pour améliorer les infrastructures à Jérusalem, construire des écoles et des hôpitaux et verser des compensations aux Palestiniens chassés de leur maison par les autorités israéliennes, selon des sources proches du sommet. Dans leur résolution finale, les chefs d'Etat et de gouvernement arabes ont affirmé : “La reprise des négociations requiert l'arrêt total des activités de colonisation israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est.” Ils ont souligné la nécessité de fixer “un calendrier précis pour ces négociations” en cas de reprise. Barack Obama est interpellé “à rester attaché à sa position initiale clé appelant à l'arrêt total de la politique de colonisation dans l'ensemble des territoires occupés, y compris à Jérusalem”, car estimant que “la colonisation constitue un obstacle dangereux à la réalisation d'une paix juste et globale”. Il est également demandé au Quartette international pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU) de “faire pression sur Israël pour un arrêt total de la colonisation”. Dans un point de presse animé à l'issue des travaux du 22e sommet arabe, Amr Moussa a affirmé que les séances à huis clos ont porté sur certains points et principalement la question d'El-Quds, ajoutant que les autres points ont été débattus au niveau des ministres des Affaires étrangères. Outre l'opposition totale à la colonisation israélienne, le secrétaire général de la Ligue arabe insistera sur le fait que le retrait israélien de tous les territoires palestiniens et arabes occupés, y compris du Golan syrien et des territoires occupés au Sud du Liban, est une condition incontournable pour l'instauration d'une paix juste et durable au Proche-Orient. Les chefs d'Etat arabes ont exprimé leur attachement à la solidarité arabe et à la consécration du dialogue en vue de mettre un terme aux différends interarabes et contrer l'ingérence étrangère dans leurs affaires internes afin d'assurer le développement au service de la sécurité arabe. À signaler que dans “la déclaration de Syrte”, ils ont convenu de tenir un sommet extraordinaire avant fin octobre pour examiner un projet de transformation de la Ligue en union arabe ainsi qu'une proposition de M. Moussa de créer un organisme régional incluant les pays arabes et leurs voisins turc et iranien, et l'ouverture au préalable d'un dialogue avec ce dernier.