Pas moins de six communes parmi les vingt-quatre que compte la wilaya de Laghouat ne disposent pas de pharmacie. Ce qui contraint les malades à débourser des frais supplémentaires pour acheter leurs médicaments souvent plus que nécessaires. En effet, déjà laminés par l'enclavement de leurs localités, le chômage et la pauvreté, phénomènes qui semblent durer dans le temps, à l'image de la majorité des localités de Laghouat, les citoyens des communes de Houita, Hadj-El-Mechri, Oued-Morra, Oued-M'zi, Tawiyala et Sbgag continuent à parcourir des dizaines, parfois des centaines de kilomètres, pour acheter leurs médicaments. Les communes de Laghouat et d'Aflou sont souvent les destinations des malades résidant dans ces localités lointaines, à la recherche des médicaments prescrits par leur médecin traitant. Un état de fait qualifié d'absurde par beaucoup de citoyens, qui devient souvent la raison de souffrances supplémentaires des malades qui voient leur cas se compliquer davantage. Selon des sources crédibles, la direction de la santé à proposé 10 postes à pourvoir pour les exercices 2009 et 2010 dans les communes qui totalisent 5 000 habitants ou plus, à l'image de Ben Nacer Ben Chohra, Sidi Bouzid, El-Ghicha et In Sid Ali, et celles qui comptent plus de 3 000 habitants et déclarées enclavées, telles que les communes de Houita, Oued M'zi et Tawiyala. Pour des raisons encore inexpliquées, ces postes sont restés Inexploités à ce jour. À signaler qu'une pharmacie a ouvert ses portes récemment à la nouvelle ville de Bellil, à 90 km au sud de Laghouat et relevant administrativement de la daïra de Hassi R'mel, et une autre à In Sid Ali. Quant aux communes d'El-Assafya, Ben-Nacer Ben Chohra et El-Ghicha, des démarches administratives sont entreprises pour en ouvrir d'autres. Par ailleurs, plusieurs pharmacies, dont quelques-unes sont ouvertes 7 jours sur 7, de jour comme de nuit, ont vu le jour au chef-lieu de wilaya. Elles se trouvent dans les quartiers 728-Logements, Sassi-Boulefaâ, Oasis-Nord, Ksar Essadiqya, La Concorde et El-Maâmoura. Toutefois, les quelque 56 pharmacies agréées dans le chef-lieu de la wilaya de Laghouat, ajoutées aux 135 médecins, dont 37 spécialistes et 37 chirurgiens-dentistes, sont des indicateurs qui militent en faveur de la nécessité pour les pouvoirs publics d'obliger plus de pharmacies à assurer le travail de nuit.