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Une organisation entre officielle et parallèle
MODE DE GESTION
Publié dans Liberté le 05 - 04 - 2010

Jusqu'ici, les affaires mettant en jeu Sonatrach, et qui ont défrayé la chronique, ne sortent pas de la règle générale de cette catégorie d'entités, à savoir les grandes compagnies internationales touchées, elles aussi, par de gros scandales.
Sonatrach représente toute la rente pétrolière de la nation et les clans qui se sont succédé au pouvoir s'y sont également sédimentés ou surajoutés, au fil des années, par la force des choses, et sans exception aucune : le savant équilibre politique en dépend. Un récent colloque sur la prédation et la corruption, organisé par la publication Naqd, établit le souci de chaque clan de disposer de représentants dans chaque source de rente ou de prédation comme le favorise l'organisation administrative verticale scrupuleusement maintenue en ministères chargés d'un secteur défini. On ne voit pas pourquoi cette verticalité ne se retrouverait pas au niveau des entreprises publiques, a fortiori Sonatrach, la plus riche d'entre toutes qui, précisément, a distribué 1 600 marchés publics ces dix dernières années ; ce qui a nécessité un bulletin des appels d'offres spécialisé au seul secteur de l'énergie, ou plutôt à Sonatrach et à Sonelgaz, “Bulletin des appels d'offres du secteur de l'énergie et des mines” (Baosem), une filiale des groupes Sonatrach et Sonelgaz, support de diffusion exclusif des offres d'affaires émises par le secteur de l'énergie et des mines. Sinon, pour tout le reste des marchés publics, il y a le “Bulletin officiel des marchés de l'opérateur public” (Bomop). À l'époque de sa création, le 29 juillet 2001, le Baosem devait théoriquement consacrer l'émergence de nouvelles procédures de passation de marchés s'appliquant à l'ensemble des entreprises organisées autour des groupes énergétiques Sonatrach et Sonelgaz et plus généralement à toutes les entreprises et institutions placées sous la tutelle du ministère de l'Energie et des Mines. À certaines époques, le Baosem publiait jusqu'à 300 avis d'appels d'offres par semaine.
Sonatrach, au centre de 98% des recettes en devises de la nation, fonctionne sous le régime d'exception. Comme le budget de l'état, elle ne relève d'aucun contrôle, parlementaire ou législatif. Ni même financier, a posteriori, et encore moins a priori, elle ne relève pas de la cour des comptes, et une législation permissive lui a permis de multiplier la conclusion de marchés sur le mode de gré à gré, tant décrié, mais maintenu quand même par le silence des autorités et des interdits très laxistes, étant d'ailleurs bien démontré qu'un scrupuleux respect du code des marchés publics, qui se limite à verrouiller inutilement le mode de passation des contrats et marchés, n'empêche nullement, par la suite, les malversations pendant l'exécution ou la réalisation des contrats jusqu'à leur ultime achèvement. Malgré la procédure de la consultation pour le gré à gré, hâtivement mis en place pour corriger les défauts de ce dernier, les choses n'ont pas changé, d'autant que les impératifs de promptitude nécessaires au fonctionnement rapide de la véritable pompe à finances qu'est devenue Sonatrach étaient, eux aussi, entrées dans les mœurs, ouvrant la porte à tous les abus. Il y a beaucoup d'argent à gagner avec les avenants, les réévaluations ou plus prosaïquement la signature monnayée des pv de livraison et de réception des prestations, réalisations ou marchandises.
Sur le fond, concernant Sonatrach stricto sensu, actuellement, l'heure est à l'épluchage de ses comptes et contrats, et bien malin serait celui qui pourrait démêler l'écheveau. On ne sait plus, en outre, ce qu'est devenu le fameux objectif de “maîtrise des coûts de production” tant agité au début des années 2000, à l'époque du resserrement de la rente disponible, déduction faite des montants nécessaires à la satisfaction des besoins liés au consensus social devenu vital et du poids de la dette.


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