Quarante-huit forages, une nappe, qui sera reliée à In Salah par une conduite de 100 kilomètres, ensuite de In Salah à Tamanrasset. Il existe également deux conduites parallèles de 450 km chacune. Au niveau de ces conduites, il y a des stations de pompage, une station de déminéralisation, deux réservoirs géants de 50 000 m3 chacun et un apport en eau pour la ville de Tamanrasset d'ici fin novembre 2010 de 100 000 m3 jour. Voilà donc le mégaprojet cher au ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, et qui fera de la capitale du sud du pays une ville qui n'aura plus jamais soif. En effet, Abdelmalek Sellal, en visite dans la wilaya de Tamanrasset, n'a pas manqué de faire savoir qu'il ne s'agit pas d'un petit projet qui va s'étaler sur les dix ou quinze années à venir, mais bel et bien d'un projet, dira-t-il, “à vie”. “Le projet dans sa globalité est à 70% de finalisation. Un projet destiné à mettre un terme au problème de l'eau potable dans la wilaya de Tamanrasset non seulement pour les dix ou quinze années à venir ; cela dit, il ne s'agit pas là de l'unique projet dont bénéficiera la wilaya. Il y a aussi un projet de réalisation de 24 nouveaux forages, ceci en plus de superviser la qualité de l'eau continuellement. Dans ce sens, il y a actuellement une étude en cours dans le but de moderniser et de renouveler les équipements de tout le réseau d'assainissement de la ville de Tamanrasset”, a indiqué le ministre. Pour ce qui est du coût du projet en question, les chiffres semblent en ascension permanente par rapport au coût initial. Prévu pour 1,2 milliard de dollars, le projet d'acheminement de l'eau potable de In Salah à Tamanrasset est en passe d'atteindre les 2 milliards de dollars, comme l'a indiqué Sellal qui insistera, à cette occasion, sur le fait que l'Etat est prêt à investir encore plus pour la population de Tamanrasset si cela s'avère nécessaire. “Jusqu'à présent, le coût du projet s'élève à 190 milliards de dinars, ce qui représente près de 2 milliards de dollars et nous sommes prêts à débourser encore plus s'il le faut, car nous tenons à ce projet afin d'assurer de l'eau potable aux habitants de la région”, ajoutera M. Sellal. D'ailleurs, il a répondu à ceux qui ont douté quant à la réalisation de ce mégaprojet. “Certains pensaient que ce projet était impossible à réaliser, que cela relève du miracle ; aujourd'hui on constate que les travaux avancent et que les délais imposés sont respectés”, a encore ajouté le ministre. Lors de cette visite, M. Sellal a longuement insisté auprès des maîtres d'ouvrage chinois et algériens sur le respect des délais, c'est-à-dire avant novembre 2010. Aussi, M. Sellal a exigé auprès des entreprises un équipement de grande qualité, quitte à payer encore plus cher, car dira-t-il, dans cette région du pays, aucune erreur n'est tolérée. “Il n'est pas question de rétrograder la qualité de l'équipement, même s'il faut payer encore plus cher. Les Chinois nous les avons encouragés à continuer malgré le retard enregistré dans la réalisation. Toujours est-il, nous resterons intransigeants en matière de qualité de l'équipement”, a-t-il dit. Ainsi, M. Sellal a convié tous les responsables en relation avec le projet à une réunion de travail afin de faire le point et une autre cette fois à Alger, la semaine prochaine. “Une réunion à la fin de la semaine est prévue à Alger et regroupera les maîtres d'ouvrage et les bureaux d'études en charge du projet (Suisse et Français) pour plus de concertation. Ce que nous leur demandons, c'est de travailler avec le même rythme”, conclura le ministre.