Depuis que l'entreprise privée nationale réalisatrice de l'hôpital EGC, installée à Sidi Be-Abbès, a décidé de rompre le contrat avec le sous-traitant espagnol, après plusieurs mois de travaux, les ouvriers du chantier se sont retrouvés licenciés de facto. L'affaire des ouvriers licenciés et du sous-traitant espagnol du projet de réalisation d'un hôpital de 120 lits à Oued Tlélat, dans la wilaya d'Oran, vient de prendre une autre tournure. Ces derniers viennent de prendre les services de deux avocats pour réclamer leurs droits. En effet, depuis que l'entreprise privée nationale réalisatrice de l'hôpital EGC, installée à Sidi Bel- Abbès, a décidé de rompre le contrat avec le sous-traitant espagnol, après plusieurs mois de travaux, les ouvriers du chantier se sont retrouvés licenciés de facto. “Pour le moment, je défends 19 ouvriers licenciés abusivement sans aucune indemnité. Nous avons déjà saisi l'Inspection du travail”, nous dira un avocat chargé du dossier. En effet, les ouvriers réclament leurs indemnités de licenciement qu'ils jugent abusif, les fiches de paye des mois exercés, la paye du mois de février et la déclaration d'assurance auprès de la Cnas depuis leur recrutement. Mais, coup de théâtre, l'entreprise a déposé plainte contre les ouvriers licenciés pour vol de moteur, le 9 mars dernier, selon l'avocat des ouvriers licenciés. Quant à l'entreprise espagnole, les problèmes sont plus graves. Elle n'arrive pas à régler ses créances. “Je sais que l'entreprise espagnole a des problèmes avec l'entreprise réalisatrice, mais moi, je réclame mes 700 millions de centimes”, affirme, de son côté, un fournisseur. D'autre part, on croit savoir que d'autres fournisseurs sont dans la même situation. Du coup, seule la justice règlera cette affaire très compliquée où le grand perdant est le maître d'ouvrage, le ministère de la Santé. Déjà, le projet se trouve au cœur de deux affaires de justice, l'une avec les ouvriers et la seconde avec le sous-traitant étranger. Les services techniques chargés du suivi des travaux, les responsables de la santé et les services de l'Etat suivent de près ce projet important pour désengorger le CHU de la ville d'Oran et sont informés de la situation afin de prendre les mesures nécessaires en cas de non-respect du délai fixé à 15 mois.