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Deux nouvelles à l'eau de rose
“QUAND LA PAIX S'ELOIGNE”, DE MOUMOUH ICHEBOUDÈNE
Publié dans Liberté le 07 - 04 - 2010

Quand la paix s'éloigne est un recueil de deux nouvelles, publié à compte d'auteur, de Moumouh Icheboudène. La première nouvelle éponyme relate l'histoire de Youcef, un médecin de 24 ans, mobilisé par l'armée. L'histoire se déroule dans les années 1990, durant la décennie noire. Dans les maquis de Mécheria, Youcef est enlevé avec l'un de ses camarades, Kaci.
Il réussit à s'évader et retourne à Alger. Dans l'avion qui le ramène chez lui, il rencontre un vieil homme avec lequel il sympathise. Cet homme recroisera son chemin quelques semaines plus tard, et devient même son beau-père, puisque Youcef épouse sa fille unique, Warda. Mais l'existence devient dure pour Youcef, qui voit sa vie et celle de sa famille menacée par la publication d'un article de presse qui retrace son parcours dans les maquis. Il choisit donc l'exil et part en France avec son épouse. Une fois sur place, Youcef voit tous ses rêves s'évaporer, tomber tel un château de cartes.
Après cinq années au “pays des droits de l'homme”, Youcef retourne au bled, et se reconstruit. La deuxième nouvelle de ce recueil s'intitule Au-delà de l'apparence. C'est l'histoire de Fatiha qui cherche l'amour et qui le trouve, après péripéties et autres échecs, auprès de Yazid, un ingénieur idéaliste et très romantique. Quand la paix s'éloigne est en fait un recueil de deux nouvelles à l'eau de rose, qui feront certainement rêver les âmes romantiques.
Malgré la construction désinvolte, les fautes d'orthographe, les répétitions, le manque d'action, de suspense et le cafouillage dans les dates, ces deux brèves histoires se lisent d'un trait et leur auteur n'aspire qu'à donner un peu de rêve à ses lecteurs.
Le rêve y est, mais les erreurs également, notamment lorsque le personnage de Youcef part en France et qu'il utilise l'euro comme monnaie, alors qu'il est dans les années 1990, et que l'euro n'existait pas à l'époque, ou encore Amimmar (Amar Zahi), le célèbre chanteur chaâbi qu'il fait habiter au 15, rue Abane-Ramdane, alors que celui-ci a toujours habité au quartier de la Rampe Louni-Arezki. Il serait plus prudent, pour les prochaines expériences littéraires de l'auteur, qu'il se documente avant de donner des informations erronées.
Quand la paix s'éloigne de Moumouh Icheboudène, recueil de nouvelles, 204 pages, publié à compte d'auteur, Algérie, novembre 2009, 400 DA.


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