Après plus de dix années d'absence, le chanteur, compositeur, parolier et comédien algérien Khaled Barkat signe son come-back avec un album Ch'hal et un concert, demain vendredi à 19h, à la salle Ibn Zeydoun (Oref). À cet effet et pour faire écho de ce retour sur la scène musicale et artistique algérienne, une conférence de presse a été organisée hier matin à la salle Frantz-Fanon. Lors de cette rencontre avec la presse, les présents ont eu droit à une courte projection de quelques photos de l'artiste aux multiples facettes, ainsi qu'au clip Zourini, réalisé par Moussa Haddad, extrait de son premier album éponyme, sorti en 1986. À travers ce visionnage, il voulait montrer qu'“à cette époque-là, l'Algérie était le seul pays arabe à faire des clips”. “Ce clip montre aussi le niveau musical de l'époque”, ajoute-t-il. Une sorte de rétrospective de ce qui se faisait durant cette période. Juste après, l'assistance put écouter des extraits du dernier opus Ch'hal. Neuf titres, dont Arouah, Ana nechfa, Ya Hbabi, Kalma Idoum (un hommage aux parents), le titre éponyme et bien d'autres. Ces extraits rassemblant plusieurs genres musicaux révélèrent aux présents l'univers dans lequel évolue Khaled Barkat. “Il n'y a pas un genre précis, il y a de tout, du chaâbi, de l'andalous… Il y a aussi cette influence de la musique occidentale. C'est tout ce mélange et toute cette influence qui font ce cocktail”, dit-il à ce propos. Par ailleurs, après avoir écouté ces extraits, le constat est simple : le style n'a pas beaucoup changé par rapport au précédent album. On ressent une certaine maturité, une profondeur dans le travail. Côté paroles, il avoue que toutes ses chansons parlent de la vie. D'abord une synthèse de la sienne, puis celle des autres. Pour lui, c'est “une manière de s'exorciser, de faire ressortir [tout son mal-être]”. À la question du pourquoi de cette longue absence, il explique que d'abord, “c'est un problème d'être disposé à enregistrer un album, mais aussi avoir les moyens de le faire”. Il parle aussi de son exil précipité en 1995. Un départ qui l'a bouleversé, a bouleversé sa vie, presque anéanti. Quant à son deuxième album Liyem qui n'a jamais vu le jour, Khaled Barkat aura cette explication : “Avec un réalisateur à la télévision, on a enregistré six clips, mais quand on voulait procéder au montage, tout le travail avait disparu, ainsi que l'enregistrement original.” Donc, c'est à cause de cette disparition mystérieuse que l'album n'a jamais pu voir le jour. À rappeler que pour le concert de demain soir, l'artiste sera accompagné sur scène de deux jeunes talents : Hayet Zerrouki et Samir Fares. “Ils ont de belles voix, ils jouent à la guitare et font de la belle mélodie”, dit-il pour expliquer ce choix. Khaled Barkat en concert demain à 19h à la salle Ibn Zeydoun. Prix du billet : 300 DA.