Le commerce illicite et les activités parallèles entrant dans le même créneau ne cessent de susciter de vives réactions parmi les commerçants exerçant dans la légalité. le ras-le-bol exprimé en ce sens dans l'Algérois la semaine dernière, semble faire tâche d'huile en s'étendant aux autres wilayas du pays où une frénésie est en train de s'emparer des milieux commerçants pour en finir une fois pour toutes avec ce fléau qui gangrène toutes les régions, sans inquiéter outre mesure ceux qui sont censés faire respecter la loi. En effet, la rencontre qui a eu lieu à Alger sous l'égide de l'Union générale des commerçants et artisans de la wilaya d'Alger (UGCAA) n'a pas laissé indifférents les autres commerçants légaux exerçant en dehors de la capitale, lesquels ont exprimé leur entière adhésion à l'initiative de leurs pairs d'Alger et comptent, à ce titre, entrer en grève les 6 et 7 septembre prochains comme décidé par l'UGCAA. Pour leur part, et en l'absence d'une association des commerçants ou d'une autre structure officiellement reconnue, certains commerçants du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ralliés par ceux des autres daïras ne ménagent aucune effort pour sensibiliser leurs collègues pour être au rendez-vous le jour de la grève. “ Nous aussi sommes concernés par ces actions revendicatives. Nous vivons des situations désagréables à cause du commerce informel qui nous cause d'énormes préjudices. Notre wilaya est fortement touchée par l'anarchie qui sévit sur les trottoirs au vu et au su de tous les responsables”, affirme un commerçant de la ville de Bouira. Mais ce n'est pas seulement à Bouira que la colère des commerçants légaux est perceptible, car dans les autres communes et les localités de moindre importance telles que Aïn-Bessem, Lakhdaria, M'chedellah et Sour-El- Ghozlane, les détenteurs de magasins qui s'acquittent normalement de leurs impôts vivent au quotidien sous le diktat des squatters de la voie publique qui “exercent en toute impunité et sans le moindre document prouvant leur activité. L'absence des services de contrôle et de régularisation a donné libre cours à la prolifération des pseudo-commerçants et à l'anarchie que connaissent actuellement nos villes. “On ne sait pas qui est et qui fait quoi! c'est inconcevable!”, nous lance le détenteur d'un magasin d'alimentation générale de la ville d'Aïn Bessem. En effet, dans cette localité, le commerce illicite n'est pas né hier, il remonte à plusieurs années déjà. Le squatt des trottoirs et autres lieux publics est devenu monnaie courante et le désordre qui règne dans le centre-ville n'a pas d'égal. En tout état de cause, les commerçants qui sont venus nous voir sont catégoriques en affirmant qu'à l'instar des commerçants de la wilaya d'Alger, ceux de Bouira entreront également en grève générale les 6 et 7 septembre prochains. R. S.