D'année en année, le commerce informel prend des proportions inimaginables, s'implantant durablement dans le décor, tout en s'étendant à tous les créneaux. Les brigades de la DCP de la wilaya ne cessent de traquer les pratiquants du commerce parallèle, lequel échappe au contrôle fiscal et porte un sérieux coup au commerce légal. Ainsi, durant le premier semestre de l'année en cours, pas moins de 267 commerces ont été fermés à travers toutes les villes de la région pour absence de registre du commerce. Les 8 brigades qui activent à Oum El Bouaghi ont établi 600 PV à l'encontre des commerçants indélicats. Pour ce qui est de la qualité et de la répression de la fraude, les mêmes services font état de l'établissement de 515 procès-verbaux à l'endroit des vendeurs non respectueux des règles d'hygiène, et il a été procédé à la fermeture de 44 locaux commerciaux. Les marchandises saisies ont été évaluées à 1,3 million de dinars pour la même période d'activité. Pour mieux lutter contre la spectaculaire montée du marché informel, des brigades mixtes, constituées d'agents de commerce, des impôts et des douanes, sillonnent le territoire de la wilaya, et particulièrement les grands centres urbains, pour débusquer les importateurs qui ne se conforment pas à la loi, donc non localisés, en activant dans des secteurs non déclarés. Bien sûr, certaines interventions ont permis d'obtenir des résultats, amenant les commerçants à régulariser leur situation, comme ce fut le cas pour Aïn Fakroun. Ce qu'il faut déplorer, c'est que sentant la présence des brigades de contrôle, beaucoup de commerçants ont fermé, empêchant ainsi le travail des contrôleurs. On s'attelle toutefois à trouver des solutions à cette situation, d'autant que le pays se prépare à adhérer à l'OMC, et à signer la convention de partenariat avec l'UE. Seule la sensibilisation des commerçants réduira l'expansion du marché informel.