Son passage au Centre des conventions d'Oran (CCO) a lieu, alors que déjà les premières délégations sont sur place depuis 48 heures. C'est probablement la dernière visite d'inspection des travaux et préparatifs liés à la tenue du GNL 16, prévue à Oran du 18 au 21 avril, qu'a effectuée hier le ministre de l'Energie et des Mines M. Chakib Khelil, accompagné par une imposante délégation. En effet, son passage au Centre des conventions d' Oran (CCO) a eu lieu, alors que déjà des premières délégations sont sur place depuis 48 heures. D'ailleurs, ces premiers arrivants étaient en train de remplir les formalités d'enregistrements, lors de la visite du ministre. Il s'agit en l'occurrence des exposants qui sont là pour installer leurs matériel et équipement d'exposition. On parle, depuis hier de quelque 700 exposants représentant 189 compagnies. C'est au milieu d'ouvriers, s'activant encore en maints endroits du CCO, d'engins, du bruit des perceuses et des grues extérieures que ces délégués réceptionnaient leur matériel avant de pouvoir les installer dans les 10 000 m2 du Palais des expositions. Parmi ces premiers venus figurent un groupe d'employés et techniciens d'OHL, la société espagnole qui réalise l'infrastructure, et qui sont arrivés en renfort pour permettre l'achèvement des finitions du CCO, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur. De nombreux points sont encore à finaliser et à mettre en place, alors que nous sommes à J-5 de l'évènement. Ce n'est pas peu dire que jusqu'au bout, une course contre la montre est vraiment engagée par les organisateurs qui évitent soigneusement de parler à la presse. Si du côté du chapiteau de l'aéroport d'Es-Sénia, on affiche plus de tranquillité, la mauvaise qualité des travaux est nettement visible et suggère là aussi des travaux menés dans l'urgence pour 9 millions d'euros. Lors de son traditionnel point de presse, le ministre s'est longuement attardé sur les enjeux de la réunion du 10e Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), qui se tiendra le 19 avril. Pour M. Chakib Khelil, les membres du FPEG vont devoir trancher la question de la réduction du gaz qui est mis sur le marché spots où les prix sont de 4 dollars le m3, et cela pour permettre aussi un maintien des prix. “Le développement du gaz schiste, c'est-à-dire non conventionnel aux EU où il y a de nombreuses réserves, fait qu'il y a une réduction de la demande en plus de la récession économique de 2009. Nous avons des contrats à long terme où les prix sont de 7 à 8 dollars le m3 et les acheteurs veulent désormais renégocier les prix.” Et de poursuivre : “Chaque pays (les pays membres du FPEG, ndlr) ont leurs propres stratégie et intérêts comme la Russie, le Qatar, l'Egypte. Il va falloir prendre la bonne décision. Il est de leur intérêt de faire quelque chose. Si vous ne vendez pas sur le marché spots, il faut garder les volumes comme l'on fait à l'Opep. Cela se fera si tout le monde le fait.” L'intervenant a précisé la position moins risquée de l'Algérie : “Notre position en Algérie est que nous sommes plus à l'aise, car nous exportons aussi bien du gaz naturel que du gaz liquéfié. Nous pouvons agir sur l'un comme sur l'autre. Une possibilité que n'ont pas tous les pays du FPEG.” C'est à une décision historique du FPEG, compte tenu de l'évolution du marché mondial du GNL, que voudrait pousser le ministre de l'Energie pour qui les risques d'un choc gazier sont bien là. “Il n'y a pas seulement des risques, nous sommes dans un choc gazier. Regardez les prix ! La pression va venir, il va y avoir aussi un impact psychologique. Au lieu d'attendre cette pression, il faut agir sur les prix”, insistera encore le ministre qui restera une fois de plus optimiste quant à l'ouverture, dans les meilleures conditions, de la conférence du GNL 16 dans moins de cinq jours.