Le 8e Salon international de l'agroalimentaire Djazagro a ouvert ses portes hier au Palais des expositions des Pins-Maritimes. Le pavillon central de la Safex a accueilli quelque 324 exposants sur une superficie de 12 000 m2. Depuis, la première édition en 2003, le salon a nettement progressé en termes de nombre d'exposants et de surface réservée. Plus de 80% des participants viennent de 19 pays. Une cinquantaine d'entre eux participent pour la première fois. C'est dire l'intérêt qu'accordent ces opérateurs étrangers au marché algérien. L'industrie agroalimentaire est devenue en effet un créneau porteur. Djazagro a pour objectif principal de montrer tout ce qui se fait de par le monde. Cette manifestation réunit tous les professionnels de l'agroalimentaire dont une cinquantaine d'Algériens. Cette vaste exposition répond en fait à des besoins liés entre autres au process, équipements et emballages. Pour l'édition 2010, le salon a été scindé en 4 pôles. Le premier concerne le process, les ingrédients et les emballages agroalimentaires. Le deuxième touche les équipements pour restauration et le troisième ceux ayant trait à la boulangerie, la pâtisserie. La nouveauté est que le salon renforce son offre en introduisant les produits alimentaires et les boissons. Ce qui permettra aux fabricants de ces derniers, de rencontrer les distributeurs et développer ainsi des partenariats en perspective de la mise en place des projets de la grande distribution en Algérie. Autre nouveauté, la sectorisation du salon par filières, telles que les céréales et panification, le lait, les fruits et légumes… Par ailleurs, la présente édition a vu la participation de nouveaux pays à l'image de la Russie, de la Jordanie, de la Chine, du Brésil, de la Turquie. Plus de 10 000 visiteurs professionnels y sont attendus. Il faut reconnaître, indiquera M. Laurent Bertrand, directeur du salon, que les mesures contraignantes prises par le gouvernement dans le cadre de la loi de finances relatives au commerce et l'investissement telles que le Credoc n'ont pu dissuader ces industriels à venir prendre part au Djazagro. Même si les dispositions de la loi de finances n'aident pas les investisseurs étrangers, elles ne diminuent pas, non plus, de l'attrait que suscite l'Algérie. L'attractivité du marché algérien est donc vérifiée par la forte participation des étrangers à ce type de salons. Il n'est point un hasard d'ailleurs si les pouvoirs publics souhaitent redémarrer l'industrie agroalimentaire du pays. Mais la tâche n'est pas aussi facile que cela car, les Algériens, comme l'a si bien souligné, Laurent Bertrand, ont perdu un certain savoir-faire dans ce domaine. L'Algérie a opté pour la solution la plus facile à savoir importer tous les produits agroalimentaires en utilisant sa manne pétrolière. Or, ces dernières années, la facture alimentaire a atteint des niveaux tels qu'il était urgent de la réduire. C'est ainsi que l'Etat a décidé de fabriquer localement les produits agroalimentaires et encourager davantage la production nationale. Encore faut-il que les industriels nationaux aient toute la technologie nécessaire. Chose à laquelle ils peuvent avoir accès néanmoins, en multipliant les contacts, les accords et autres partenariats avec leurs homologues et fournisseurs d'outre-mer. L'organisation de Djazagro s'inscrit dans ce cadre.