Les acquéreurs des 148 logements AADL de types F3 et F4 à hay Chorfa, dans la commune de Chlef, viennent de tirer, une fois de plus, la sonnette d'alarme auprès des autorités locales de la wilaya à propos de l'état dans lequel se trouvent leurs habitations respectives. En effet, selon les témoignages de plusieurs acquéreurs, de nombreuses réserves ont été déjà émises et adressées aux responsables compétents mais qui demeurent, à ce jour, sans aucune suite. “Ces habitations que nous occupons depuis le 25 septembre 2006 dans le cadre de l'opération location-vente lancée par l'Agence d'amélioration et du développement du logement familial AADL de Chlef, dont le programme de réalisation remonte à l'année 2002, présentent beaucoup de malfaçons et manquent de l'ensemble des commodités indispensables à un cadre de vie meilleure et à un environnement propice. Ces logements sont toujours dépourvus d'électricité et plusieurs d'entre eux ne sont pas raccordés au réseau d'alimentation en eau potable.” Les infiltrations des eaux pluviales à travers leurs murs se multiplient et deviennent de plus en plus fréquentes à chaque saison hivernale. La dalle de sol dans plusieurs appartements connaît déjà de sérieuses dégradations et pas moins de 65 % de la totalité des chauffe-bains ne sont pas encore installés au niveau des douches. Les blocs A, B, C, et D de cette cité ne sont toujours pas dotés de compteurs ni de minuteries. “Quant aux différentes caves et autres sous-sols de l'ensemble de nos immeubles, ils sont tous inondés par les eaux usées qui stagnent et qui exhalent, de jour comme de nuit, des odeurs fétides et insupportables qui restent à l'origine de nombreuses maladies qui affectent particulièrement les enfants et les personnes âgées aussi. La quasi-totalité des conduites et des regards souterrains des eaux usées ne fonctionnent que difficilement car ils n'ont jamais fait l'objet d'un quelconque nettoyage. Même les boîtes aux lettres et les tableaux d'affichages dont l'installation était prévue au niveau de chacun des blocs que comptent les immeubles sont inexistants, d'ailleurs tout comme les serrures des portes de toutes les cages d'escalier. Le nombre de poubelles déposées en bas de chaque immeuble est largement insuffisant compte tenu de l'importance des habitants de tout le quartier”, énumèrent indignation les habitants des 148 logements AADL. Ils révèlent, dans le même cadre également, que les locaux commerciaux et professionnels se trouvant dans la même cité, qui ne sont pas encore remis à leurs bénéficiaires et qui sont dépourvus de rideaux, sont devenus au fil des jours des lieux de débauche et de consommation de drogue et de boissons alcoolisées pour les jeunes délinquants de plusieurs autres quartiers. Nos interlocuteurs qui ont fait savoir qu'ils ont saisi à ce sujet le wali, le ministre de l'Habitat et les responsables de l'AADL aux niveaux local, régional et national. Ils réclament la réalisation d'une aire de jeux et de détente pour leurs enfants, “étant donné que beaucoup de terrains nus existent aux alentours de notre cité. Nous tenons à informer également, enfin, les autorités locales et surtout sécuritaires de l'insécurité dans laquelle nous nous trouvons depuis que nous occupons ces logements. Combien de fois des cambriolages de maisons et de véhicules ont été commis et nos enfants agressés dans notre cité. Que les pouvoirs publics interviennent et prennent notre SOS une fois pour toute en considération”.