Lundi passé a eu lieu, à la salle El Mouggar, le lancement des Journées du film italien. Une manifestation culturelle organisée par l'ambassade d'Italie et l'Institut culturel italien à Alger en partenariat avec l'Office national de la culture et de l'information et Cinecittà Luce. Dédié au Nouveau cinéma italien, ces journées s'étaleront jusqu'au 17 du mois en cours. Ce cycle propose aux cinéphiles de l'Algérois une fresque de la société italienne sous toutes les coutures. C'est aussi une fenêtre grande ouverte sur les jeunes et le monde du travail, l'émigration, la marginalisation, l'amour et le couple, le choc des générations, l'amitié… Tous les films au programme sont projetés en V.O. sous-titrés en français. Pour ce premier jour de la manifestation cinématographique, deux films à l'affiche : Generazione 1 000 euros (Génération 1 000 euros) de Massimo Venier (2009) et l'Ultimo Pulcinello (le Dernier Polichinelle) du réalisateur Maurizio Scaparro. Deux comédies à l'italienne, mais dans deux registres totalement différents. Le premier relate l'histoire d'un jeune mathématicien de trente ans, Matéo. En collocation, il est obligé de travailler en CDD dans le service marketing d'une société de télécommunications afin de subvenir à ses besoins. Sa vie sentimentale est au plus bas. Durant 101', le spectateur découvre le quotidien fait d'imprévus de ce trentenaire qui le raconte lui-même. Une sorte de personnage narrateur. Le second film, lui, c'est l'inverse. Le spectateur découvre la trame par le biais des personnages du film. Il raconte les relations d'un jeune Napolitain en quête de sensations nouvelles créatives et d'une vie loin de sa ville, de son père, un artiste de rue qui a du mal à exercer son métier… Malgré les apparences, les images et les scènes qui se succèdent, les deux films ne sont ni un drame déprimant ni grisâtres, bien au contraire. Chacun à sa manière avec des touches comiques raconte le quotidien de cette jeunesse italienne à la recherche de nouveauté et surtout d'évasion. Ce sont les sentiments de la vie, la course après le bonheur et surtout (pour le second film) le choc des cultures et l'intégration raciale. Avec une sensibilité très fine, le public découvre en fait que les mêmes problèmes sont vécus en Algérie et dans le Vieux-Continent. Des soucis au quotidien qui sont identiques, juste l'approche et le degré qui font la différence. Ne dit-on pas que la nature humaine est identique ? À rappeler que parmi les films à l'affiche, un hommage est rendu au grand réalisateur italien Pupi Avati avec les Amis du bar Marguerite, qui sera projeté les 16 (à 14h) et 17 avril (à 14h et 18h).