La troisième production du Théâtre régional de Batna s'intitule le Grand Ali Baba. Cette pièce pour enfants a été adaptée et mise en scène par le comédien Fouad Leboukh. La scénographie a été signée Noureddine Zidouni et la musique Salim Souhali. Représenté, hier à 10h au Théâtre régional de Batna, le Grand Ali Baba traite du thème de la justice, des libertés et des droits. Le metteur en scène a choisi le titre en raison des valeurs morales et humaines du personnage des Mille et Une Nuits. De plus, la pièce revêt un caractère éducatif, pédagogique, mais ludique et distrayant également. Elle relate l'histoire d'Ali-Baba et des Quarante voleurs, le conte connu de tous. Elle est interprétée par sept comédiens censés représenter les personnages du conte, notamment El-Hakawati, Ali-Baba, son frère Cassim, Nafissa (la femme de Cassim), Morgiane (la femme d'Ali-Baba), et le chef des brigands. Les paroles sont tantôt narrées, tantôt chantées, accompagnées d'une musique traditionnelle très recherchée, qui plonge les enfants dans la rêverie et les transporte dans un monde merveilleux et féerique. La pièce s'articule sur la structure du conte. Les scènes sont entrecoupées de chants, de plaisanteries, d'anecdotes, de morales, de conseils, etc. Au sujet du rôle d'El-Hakawati, introduit dans la pièce, le metteur en scène, Fouad Leboukh, nous a expliqué : “En plus des fonctions de narrateur, de chanteur, d'amuseur, El Hakawati a une autre fonction, celle de moralisateur, de donneur de leçons. Chaque fois qu'un acte est contraire à la morale, El Hakawati intervient et corrige. À titre d'exemple, lorsque Morgiane découvre le subterfuge : les voleurs cachés dans les jarres, avant qu'elle ne les ébouillante un à un, El-Hakawati intervient et lui conseille d'aller avertir la police de la présence des voleurs et lui interdit de faire justice elle-même”. Au-delà des formules magiques, c'est un vrai plaisir de se replonger dans ce conte captivant des Mille et Une Nuits, plein de suspense et de rebondissements ; mais aussi pour le dépaysement, la magie de l'Orient avec les déserts, les festins et une virée dans les ruelles et les palais de Bagdad… d'antan. Le décor imaginé et conçu par le scénographe Zidouni Noureddine offre à l'imagination de l'enfant un moyen de s'évader. Etudiante en première année de droit des affaires à l'université de Batna, la comédienne Halla Bouabdallah, alias Labiba, qui incarne un des rôles féminins de cette pièce, nous a révélé à propos de cette deuxième expérience dans le théâtre pour enfants : “Le théâtre pour enfants me permet de rompre ma monotonie, de meubler mon temps libre et surtout me permettre de replonger dans mon enfance. C'est fou, c'est amusant et instructif !”