Il était question de nouveaux plans de restructuration et d'un urbanisme version XXIe siècle. Le visage de la capitale devait changer. Et la capitale, avouons-le, avait bien besoin de ce lifting tant attendu ! Que nenni. Alger n'est, 10 ans plus tard, qu'un interminable chantier où les mêmes scènes de ravalement de façades, de rafistolage de trottoirs et de route en bon état — on fait ici abstraction des dimensions règlementaires des trottoirs — se répètent inlassablement pour immanquablement nous faire rappeler le fameux film le Jour sans fin. Il est, dix ans plus tard, toujours question d'endiguer l'habitat précaire et de construire encore des cités sans âme, sans cachet et sans architecture. Les mêmes erreurs reconduites, les mêmes malfaçons et les mêmes discours creux. Des quartiers vieux comme le monde figés dans leur laideur, le même laisser-faire et la même médiocrité. Une politique de développement durable gravement grise sans verdure, sans arbres, sans oiseaux et sans vision d'avenir…