Les enseignants réunis à l'université de l'Usto lancent un appel pressant aux pouvoirs publics à l'effet de débloquer la situation actuelle. Ils rappellent les faits de leur chapelet revendicatif concernant un premier quota (non réalisé) de 350 logements dont la livraison était prévue pour l'année universitaire 2008/2009. Les enseignants universitaires sont mécontents à l'idée de passer une autre saison sans logements de fonction, à l'instar de leurs confrères des autres wilayas. Le collectif des 700 enseignants universitaires de l'Enset, d'Es Sénia et de l'Usto l'a fait savoir en tenant, jeudi, une assemblée générale pour faire aboutir leurs “droits irréfragables” relatifs à l'attribution de leurs quotas de logements neufs, conformément aux directives du président de la République. Plus de deux années se sont écoulées depuis cette orientation présidentielle sans changement notable à leur situation socioprofessionnelle. Les enseignants réunis à l'université de l'Usto qualifient cet état de fait d'“inique”. Ils motivent cette démarche par le fait de pouvoir bénéficier des logements de fonction au même titre que leurs collègues des autres universités du pays. Le collectif lance ainsi un appel pressant aux pouvoirs publics à l'effet de débloquer la situation actuelle. Ils rappellent les faits de leur chapelet revendicatif concernant un premier quota (non réalisé) de 350 logements dont la livraison était prévue pour l'année universitaire 2008/2009. C'est dans ce contexte que le collectif a réuni l'ensemble des enseignants afin de faire bloc autour de leur principale revendication. “Nous organisons cette assemblée générale sans aucune couleur syndicale”, tiennent-ils à affirmer. Par cette action, le collectif des enseignants mal logés tente de susciter les réactions à tous les niveaux du centre de décision. Les griefs des mêmes enseignants ont été soulevés au cours de cette réunion où il a été également question de la mise en œuvre du projet de construction de 100 logements programmés pour cette année. “Ces logements ont été bien accordés, mais seulement sur le papier”, indique M. Khadir. Le débat s'est ensuite focalisé sur la loi de finances complémentaire (2007) qui avait pourtant retenu le projet de réalisation des 200 logements de type F4 d'une superficie de 100 m2. Sur ce plan, les enseignants ont relevé que 50 autres logements ont été ajoutés à ce plan dont les deux terrains d'assiette ont été localisés à Bir El-Djir. Les enseignants ne sont pas au bout de leurs déboires puisque des vices de forme rédhibitoires sont apparus. Dans cet ordre d'idées, le volet lié à l'expropriation d'une exploitation agricole n'a pas été accompli. Cette fois-ci, c'est la direction des logements et des équipements publics (Dlep) qui attend de voir s'accomplir l'indemnisation des expropriés. Des solutions de rechange existent bel et bien, affirme notre interlocuteur. Le collectif propose à cet effet le changement d'option de 794 logements Cnep-Banque vacants à leur profit. “On éviterait ainsi les pertes de temps et les promesses écrites non tenues, comme celle concernant l'octroi de 100 logements le 23 mai 2009 mais qui est restée, malheureusement, lettre morte”, déplore encore M. Khadir. Voici une situation qui risque, aux dires mêmes des enseignants, de provoquer des conséquences incalculables sur le devenir de la famille universitaire. La succession de retards de réalisation conduirait, d'après eux, au phénomène inéluctable de cumuls des projets non réalisés. Ainsi, trois ans après le feu vert donné par le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur pour le lancement des chantiers, rien n'a été fait. “Si ce n'est la somme de promesses qu'on a reçues, aucune décision n'a été prise pour traduire sur le terrain les orientations du chef de l'Etat”, souligne M. Khadir. Les lenteurs administratives tatillonnes sont pointées du doigt par les enseignants qui ne désespèrent toutefois pas de voir leurs revendications aboutir.