La section CNES de l'USTO a appelé, depuis hier, à une grève de trois jours et projette un rassemblement le dernier jour devant la tour administrative qui abrite également le rectorat. Hier, une assemblée générale a été convoquée dont le but était d'assurer le suivi de cette grève assez singulière, car les revendications dont il s'agit concernent strictement l'Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf et c'est pour cette raison que l'université d'Es Senia n'a pas été conviée à participer à ce mouvement. Mieux encore, dans le communiqué rendu public dans l'après-midi, il est d'abord et avant tout question de pressions que le recteur, cité en tant que tel, aurait exercées sur cette section d'un syndicat autonome. Selon M. Mekkaoui, secrétaire général local du CNES, le mouvement de grève a été lancé pour une première raison essentielle qui a trait à la représentation des enseignants (quatre représentants de quatre facultés) au sein du conseil d'administration. Les élections auraient eu lieu uniquement dans un département et les autres auraient été désignés. « C'est la goutte qui a fait déborder le vase », avait-on précisé. Le deuxième grief retenu a trait au logement. Selon le CNES, il n'est pas normal que l'USTO n'ait pas bénéficié de quotas depuis 5 ans, les dernières remontent à 2000, mais les affectations (documents administratifs justifiant l'occupation) n'ont pas suivi. Contacté hier, le recteur de l'université se défend de toute action de sa part visant à entraver l'action syndicale au sein de cette institution. « Comme vous pouvez le constater, des affiches, dont pourtant le contenu me vise, me critique et m'interpelle directement, sont apposées sur tous les murs », indique-t-il. Selon lui, le problème est survenu plutôt lorsqu'un enseignant de la faculté d'architecture et de génie civil a présenté sa candidature (à défaut d'autres) et a été accepté. Certains enseignant ont été contre. Vu sous cet angle, il apparaît effectivement que les revendications pouvant justifier cette grève sont venues se greffer au premier point repris dans le communiqué ayant trait à la représentation du corps enseignant au sein du conseil d'administration. Dans ce cas, un compromis est facile et il suffit de procéder aux élections au sein des facultés concernées.