Des centaines d'enseignants ont organisé, hier, une marche de protestation pour dénoncer leurs conditions de logement précaires. La longue procession des protestataires s'est ébranlée de l'université de l'Igmo pour se rendre dans l'enceinte de l'Ecole supérieure des études techniques (Enset) où a eu lieu une assemblée générale. Les représentants des 700 enseignants mal logés des universités de l'Usto, de l'Igmo et de l'Enset ont décidé des actions futures de protestation. Le collectif des 700 enseignants universitaires l'a fait savoir en tenant son assemblée générale pour faire aboutir leurs droits relatifs à l'attribution de leurs quotas de logements conformément aux directives du président de la République. Plus de deux années se sont écoulées depuis cette orientation présidentielle sans changement notable à leur situation socioprofessionnelle. Les enseignants réunis à l'Igmo qualifient cet état de fait d'“injuste”. Ils motivent cette démarche par le fait de pouvoir bénéficier des logements de fonction, au même titre que leurs collègues des autres universités du pays. Le collectif lance ainsi un appel pressant aux pouvoirs publics à l'effet de débloquer la situation actuelle. Ils rappellent les faits de leur chapelet revendicatif concernant un premier quota (non réalisé) de 350 logements dont la livraison était prévue pour l'année universitaire 2008/2009. La marche de protestation, qui s'est déroulée dans le calme, sera reconduite le 19 mai prochain, selon les initiateurs du mouvement.