“C'est inadmissible que les habitants des bidonvilles, comme Diar Echems, soient relogés et des centaines de familles expulsées se retrouvent à la rue. Une justice qui offre des biens aux casseurs et laissent des familles à la rue !”, a déclaré Hakim Salmi, hier, lors d'une conférence de presse sous le thème “Silence on met des familles à la rue”, au comité SOS expulsion de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme, (LADDH). D'ailleurs, cette rencontre était aussi organisée dans le but de “dénoncer la politique du programme de relogement appliquée par les autorités”. Des membres du comité représentant les expulsés étaient présents pour apporter leurs témoignages. “Ils donnent des maisons aux familles de Diar Echems, et que doivent faire les autres ? Il y a un nombre de 105 familles à Alger et depuis samedi, il y a eu 6 familles délogées”, a encore ajouté Hakim Salmi. Depuis juin dernier, les membres du comité adressent des requêtes aux ministères et aux APC, mais aucune réponse. “Nous n'avons pas à assumer leurs erreurs, il faut qu'ils trouvent une solution. L'article 58 décrète que chaque famille doit bénéficier de la protection de l'Etat”, s'est insurgé Hakim Salmi. Si la situation reste figée et s'il n'y a pas de régularisation de situation pour les 186 familles membres du comité à travers le territoire national, une action sera lancée. “Nous commencerons par les familles d'Alger, nous ferons un rassemblement devant la wilaya pour dénoncer l'injustice”, a ajouté le porte-parole. Concernant les expulsés, présents à la conférence, une veuve avec trois enfants à la rue depuis un mois et demi s'est confiée sur son cas. “J'ai acheté un appartement mais la propriétaire n'avait pas régularisé l'acte, elle m'avait laissée en contrepartie son acte de propriété. Elle a acquis auprès du notaire un autre acte de propriété et m'a fait expulser de la maison”. Parmi ces gens qui se sont retrouvés du jour au lendemain sans domicile fixe, ils étaient soit locataires, soit bénéficiant d'un logement de fonction. “Les autorités devraient penser à instaurer des logements après la retraite, car les bénéficiaires de logements de fonction ne peuvent pas se permettre un appartement après la retraite”, a estimé un intervenant.