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Terrorisme : victimes réelles et théorie de la réconciliation
Publié dans Liberté le 28 - 04 - 2010

“Les victimes du terrorisme et la réconciliation nationale.” C'est la seconde fois, en deux ans, que ce colloque est tenu. Un peu comme si l'on n'arrivait pas à se débarrasser d'un cadavre encombrant, on parle à sa place.
La prescription référendaire à la hussarde de l'ordre de la réconciliation n'a apparemment pas réussi à jeter un voile définitif sur le génocide islamiste. Alors on rame, par l'entremise d'émetteurs satellitaires, à déporter la question de justice qu'impose le crime sur des thèmes secondaires de la prise en charge matérielle et psychologique.
“La réconciliation nationale n'est pas finie”, parce que “16 000 dinars de pension, c'est insuffisant”. La démonstration est irrésistible : il faut continuer dans l'impunité parce qu'il faut continuer à augmenter les indemnisations.
Ainsi réduit à ses implications pécuniaires, le statut de victime de terrorisme est dépouillé de ses droits moraux. Il n'a pas le même droit à la réparation morale que la victime de la circulation, par exemple. Quant à la prise en charge psychologique, la campagne permanente pour la réconciliation nationale ne s'y emploie-t-elle pas depuis une décennie ? La victime est sommée de taire son besoin de justice, au nom d'une paix improbable. Par un discours qui frise la campagne d'intimidation psychologique, voilà des années que le pouvoir et ses dépendances rentières tentent d'expliquer que revendiquer la justice pour les victimes reviendrait à contrarier le plan de paix basé sur la démarche de réconciliation nationale.
Cinq ans après “la Charte pour la paix et la réconciliation”, alors que l'on n'a encore ni paix ni justice, la campagne bat toujours son plein. Le compromis, certainement irréversible en l'état politique actuel du pays, ne tient que par le discours unique. Il fallait pour cela censurer la voix des victimes et n'en autoriser la parole que lorsque ces victimes se limitent à s'exprimer comme simples ayants droit, un mode de doléance avec lequel le pouvoir est familier.
L'argument le plus fantaisiste est le bienvenu quand il s'agit de détourner l'attention loin de la question des responsabilités dans le génocide. Ainsi, cette explication inédite de la genèse du terrorisme par le ministre de la Solidarité : ce serait des “résidents à l'étranger qui sont à l'origine du terrorisme en Algérie” ! Le tout est de délocaliser et, surtout, de dépolitiser la question pour la transformer en question sociale et la transférer ensuite au registre de “la solidarité”.
Et si le matraquage par le discours de la paix et de la prise en charge ne suffit pas, on peut brouiller encore la question dans des problématiques académiques dans des colloques millimétrés. Ainsi, sous prétexte d'expertise, la victime cède la parole à l'expert qui expose sa thèse phagocytée dans la neutralité “scientifique” convenue. Là où il est question de victimes réelles, il n'y a plus que des rapports entre concepts.
Par le stratagème de détournement de thème, les victimes du terrorisme sont invitées à comprendre le sacrifice que leur propose la réconciliation nationale. Et surtout à céder la parole aux théoriciens de la réconciliation nationale.
M. H.
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