Les plus importantes capitales du monde, à l'instar de New York, Londres, Paris ou Montréal, célèbrent le centenaire du génie, le guitariste Django. Dimajazz, qui existe depuis déjà huit ans, et qui a fait de Constantine une capitale du jazz, et une ville qui renoue avec les ambiances de fête à chaque printemps, a décidé de rendre hommage à Django Reinhardt, le guitariste virtuose, et une des plus importantes références dans la musique. Ainsi, du 13 au 21 mai prochain, Dimajazz consacrera l'essentiel de sa riche programmation musicale à la guitare “et ses avatars”, instrument indémodable voire même incontournable. “L'esprit manouche sera donc parmi nous, celui désinvolte de la fête et de la bonhomie. C'est le cachet que nous voudrions offrir à cette édition”, lit-on dans le dossier de presse de ce festival, organisé annuellement par l'association Lima avec le soutien du ministère de la Culture, et les autorités locales de Constantine. Même si peu de sponsors répondent à l'appel de cette louable initiative, Dimajazz connaît une importante affluence et la grande salle du Théâtre régional de Constantine, semble chaque année, si petite, pour contenir la foule importante. Car Dimajazz est un carrefour musical, un événement fédérateur, et une sorte d'hirondelle qui fait le printemps. Les organisateurs affichent la tendance d'emblée : il sera question de fête et de partage. Les formations présentes à ce nouveau rendez-vous, illustrent parfaitement cet esprit, notamment le mythique Orchestre national de Barbès, qui déchaînera les passions et les foules, lors de la soirée inaugurale, et où le très attendu nouvel album sera présenté. Un groupe de scène principalement, l'Orchestre national de Barbès prône une philosophie de métissage, revisite le passé, et surprend à chaque passage. L'annonce d'un nouvel album en fait saliver plus d'un, et le résultat sera, espérons-le, à la hauteur des quinze années d'expérience et des attentes d'un public privé de cette formation depuis trop longtemps. L'Orchestre national de Barbès était le grand absent du Panaf' mais une séance de rattrapage est donc possible et très proche. De grandes stars internationales feront escale à la ville des Ponts suspendus, à l'exemple du maître Maceo Parker qui a accompagné des sommités du jazz comme James Brown, pour ne citer que celui-là. Ceci n'a pas empêché ce génie de développer ses projets personnels et entamer sa carrière solo dans les années 1990. Il dispensera à la faveur d'un concert, une leçon de jazz, dans les règles de l'art. Parmi les invités également, on note la présence de Magic Malik Orchestra. Un jazzman qui s'illustre au chant et à la flûte traversière, et dont la force réside dans les rythmes festifs, le charme des solos et la liberté d'improvisation. Outre les prestations de Philip Catherine, Nguyen Lê, Alain Caron, Fawzi Chekiki, Ba Cissoko, Salhi Quintet, le jeune groupe algérois BB Blues fera le grand saut à Dimajazz. Car l'objectif principal de ce festival est de propulser et de soutenir de jeunes groupes. Ainsi, les grands du jazz se donnent rendez vous à Constantine, pour une semaine dédiée à Django, au jazz et à la fête. La fête de la musique, de la libre pensée et du métissage.