Dans le prolongement de la célébration de la Journée internationale de la liberté d'expression, un colloque national sur le thème de “La culture de l'image”, organisé, mardi dernier, par le département des sciences de l'information et de la communication, a drainé un important parterre de spécialistes venus des autres universités. Traitant de sujets divers en rapport avec le thème du colloque, les interventions se sont focalisées sur la philosophie de l'image et la problématique de la logique iconique, en passant en revue tout ce qui relève de l'image numérique, les critères de choix des unes de presse, jusqu'aux signes et langues utilisés pour véhiculer le message ou l'information. En évoquant l'univers de l'image numérique, le docteur Amar Yousfi de l'université de Médéa fera part de sa présence en parallèle au monde réel qui tend à transformer la réalité en données numérisées. “L'économie a emboîté le pas au progrès technologique pour être utilisatrice des nouvelles conditions offertes en la matière. L'entreprise qui une entité économique de production de biens et de services est maintenant devancée par son image portée par les nouvelles TIC. On parle de plus en plus de e-commerce, de référencement, etc.” “La force de l'image peut changer parfois le cours des choses comme ce fut le cas pendant la guerre du Vietnam lorsque les médias diffusèrent une photo d'une jeune fille victime de la barbarie américaine qui n'a pas laissé insensible l'opinion mondiale en dépit de la machine de propagande américaine.” Les critères de choix des unes des journaux ont été disséqués à travers des exemples tirés de la presse nationale de la veille dont les titres ont tous été consacrés à la liberté d'expression à travers la presse publique et la presse indépendante, dont Liberté, El Watan, le Soir, El Moudjhid, El Khabar, Echourouk, Echaâb... Racontant des anecdotes et des faits rapportés par la presse des pays qui exercent une hégémonie sur les technologies de l'information et la communication, l'image charriée par leurs médias est souvent orientée pour servir ou aller dans le même sens que les intérêts de ces pays. Pour un autre intervenant, les Etats doivent investir de plus en plus dans l'économie de la connaissance car celle-ci est devenue aussi primordiale pour la survie des nations dans un monde où il n'y a pas de place pour les plus faibles.