RESUME : Samir est dans tous ses états. Il s'apprête à confier le volant à sa femme, ils font un accident. Un camion les a percutés et poussés dans un ravin. Un passant appelle les pompiers… 56eme partie -Ils sont vivants ! Ils sont vivants ! Les gendarmes sur les lieux éloignent les curieux et prient les automobilistes qui s'étaient arrêtés pour voir, de reprendre le volant. Les pompiers dégagent les blessés et ils sont emmenés aux hôpitaux les plus proches. Kamélia et son fils sont transportés à l'hôpital Mustapha. Samir et les passagers de la camionnette sont emmenés à l'hôpital de Thénia. Ils sont tous blessés mais leurs vies ne sont pas en danger. Kamélia qui a perdu connaissance, pendant un moment, revient à elle. - Mon fils, souffle-t-elle alors qu'on lui place une minerve. - Ne vous inquiétez pas, il est sain et sauf, dit le médecin urgentiste. - Où est-il ? - Il est dans une autre ambulance. On se rend, la rassure-t-il, au même hôpital. Vous le verrez tout à l'heure ! - C'est vrai qu'il n'a rien ? - Il n'a rien de grave. Juste quelques égratignures. Kamélia soupire de soulagement. En voulant se redresser, elle manque de perdre connaissance à nouveau. - Ne bougez pas. Vous devez avoir une fracture au bras, dit le médecin. Vous avez mal ailleurs ? - Non, je ne crois pas. Mais elle se sent mal. - Restez avec nous, la prie-t-il. Parlez-moi. - Je voudrais voir mon fils, dit-elle, en luttant pour ne pas fermer les yeux. - Dès qu'on arrive, promet-il. Je vous l'amène. Vous avez quel âge ? - Trente-deux ans… - Vous avez de la famille ? - Oui, ma mère… ma cousine… - Vous souvenez-vous de leurs numéros ? Kamélia les lui donne. - Vous avez d'autres enfants ? - Non. - Êtes-vous enceinte ? - Je ne crois pas. Je n'arrive pas à respirer… Lorsqu'ils arrivent à l'hôpital, l'équipe des urgences s'occupe des blessés. Kamélia passe un scanner. En plus d'une fracture au bras, elle a deux côtes fêlées. L'état de son fils est plus grave. Il a des bouts de verre, dans le bras et sur le côté gauche de son visage. Il est vite emmené au bloc opératoire. Le médecin qui s'occupe de Kamélia, après qu'on lui ait plâtré le bras, lui administre un calmant. - Mon fils, où est-il ? - Il est entre de bonnes mains, lui dit-il. Sa vie n'est pas en danger. - Mais il est blessé ? Gravement ? - De petites égratignures, la rassure-t-il. Dans quelques jours, il n'y paraîtra plus. - Je voudrais appeler ma famille. Y a-t-il un téléphone ? - Une infirmière s'en est chargée. votre famille sera là d'une minute à l'autre, dit le médecin. - Mon mari, je voudrais des nouvelles de mon mari, murmure-t-elle faiblement. J'ignore si on est dans le même hôpital. - Essayez de vous reposer pendant que je vais me renseigner ! Kamélia pleure silencieusement. Elle souffre plus qu'elle ne le montre. Elle est inquiète pour sa famille. Les propos du médecin ont beau être rassurants, elle a un mauvais pressentiment. A. K. (À suivre)