“Je lance un appel aux industriels privés pour s'organiser et travailler de concert avec le public, que ce soit en association ou en patronat. Mais que l'Etat est un partenaire en face de lui pour dialoguer. Car, j'avoue que cela commence à un être un problème pour le gouvernement. on ne peut pas fonctionner si les industriels ne s'organisent pas, y compris dans les zones industrielles.” C'est en ces termes que le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a tenu à réagir lors de sa visite effectuée hier à la zone industrielle de Hassi-Ameur, wilaya d'Oran. En effet, le ministre a évoqué cette situation après avoir assisté à la présentation d'un état des lieux des deux zones industrielles, celles d'Es-Sénia et de Hassi Ameur, qui se débattent toujours dans des problèmes d'assainissement et de gestion qui perdurent, faute notamment de vis-à-vis organisés, c'est-à-dire d'entente entre les industriels installés dans ces zones. C'est surtout au sujet de la gestion et l'entretien des espaces communs dégradés, faut-il le préciser par les rejets industriels polluants que la question se pose. Depuis 1999, ces deux zones ont englouti 586 millions de dinars pour leur réhabilitation. Quel ne fut son étonnement aussi en découvrant que ce ne sont pas moins de 100 unités qui ont cessé toutes les activités depuis de très nombreuses années, et dont le foncier est du même coup, abandonné. Cela représente plus du tiers de la surface globale de ces deux zones industrielles. Plus grave, des pseudos- industriels qui disposent de lots de terrain actés n'ont jamais réalisé leurs unités de production conformément aux cahiers de charges. Aujourd'hui, ces derniers se contentent de louer les espaces à des importateurs comme zone de stockage. Là aussi, M. Temmar réagira en exigeant de l'administration locale “la récupération de ce foncier industriel pour les donner aux vrais investisseurs. il faut trouver les solutions juridiques pour cela”, dira-t-il encore. Lors de son déplacement, le ministre visitera l'unité d'Unilever : une multinationale britannique qui vient de recentrer ses activités uniquement autour de la production de détergent d'une capacité de production de 60 000 t/an. Le point le plus attendu de cette visite a été l'unité de production d'huile Afia appartenant au groupe saoudien, Savola, entrée en production depuis deux ans pour un investissement de 60 millions de dollars. Récemment, cette unité a été fermée pour non-conformité de ses installations de production et a été également destinataire d'une mise en demeure pour régler le problème des rejets polluants. Les dirigeants de la société tablent de prendre 20% du marché algérien de l'huile de table et comptent s'orienter aussi vers l'exportation. À noter qu'au total la wilaya d'Oran compte 364 unités de production, soit 20% de l'activité économique de la wilaya pour 10 200 emplois seulement comme relevé par le ministre.