Modernisme, professionnalisme et reconquête de la confiance en soi, telles étaient les préoccupations leitmotiv de M. Rachid Benaïssa, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, tout au long de la visite inaugurale de la seconde édition du Salon international de la pomme de terre, Batatis-2010, qui se tient depuis avant-hier, à Mostaganem. Le ministre y a manifesté un intérêt particulier aux coûts de production des produits agricoles ainsi que ceux de la cession des différents intrants nécessaires à l'agriculture. “Vous avez relevé un défi. Mais ne dites-vous pas que nous avons réalisé notre objectif. Nous n'en sommes qu'au début de ce qu'il y a lieu à consentir. Il y a eu, certes, des améliorations sensibles en matière de production de pomme de terre, mais l'objectif des 40 millions de tonnes reste toujours la première cible à atteindre au plus vite !”, dira-t-il à l'adresse des “patatiers”, avant de présager un “meilleur futur rénovateur” qui se profile à travers les efforts des fellahs, cristallisés dans les rendements et les productions obtenus en nette amélioration. “Il nous reste à nous imprégner de professionnalisme en la matière, à l'effet d'améliorer davantage le rendement et la productivité, et par conséquent concrétiser l'objectif assigné”, a-t-il exhorté les producteurs. “Des décisions d'importance capitale pour le secteur de l'agriculture ont été prises lors du Conseil des ministres tenu cette semaine. Des décisions, à l'instar de celles inhérentes au foncier agricole, qui augurent d'une meilleure confiance en soi, une modernisation incontournable, et une maîtrise professionnelle accrue, d'autant plus que le pays dispose des potentialités requises. Du moment que l'on est convaincu de réaliser l'autosuffisance alimentaire, le défi demeure accessible”. À l'intention des cadres du secteur, le membre du gouvernement soulignera en substance que “j'ai toujours dit aux cadres du secteur : ne vous congratulez pas à propos du bond en avant réalisé”. L'encadrement est à leur honneur, mais s'il y a lieu de féliciter, c'est au fellah et à l'éleveur que devraient revenir le mérite et la haute considération. Sollicités à exprimer leurs préoccupations, agriculteurs et autres opérateurs du secteur, des différentes régions du pays, soulèveront le problème des charges en énergie électrique, de la concession des terres du domaine public ramenée d'une durée de 99 à 40 ans renouvelable, de l'importation des semences, et de l'interdiction toujours en vigueur, d'opérer le moindre forage pour l'irrigation des vergers agrumicoles sur le territoire du plateau de Mostaganem.