Le tribunal criminel près la cour de Tiaret a rendu, à la fin de la semaine écoulée, son verdict dans l'affaire de l'assassinat, en décembre dernier, de la jeune B. Hassiba par D. R. qui a écopé de vingt ans de réclusion criminelle. Le même tribunal a condamné, dans le sillage de cette affaire, T. M., un autre homme qui se trouvait en compagnie de la victime au moment du drame. L'affaire remonte au 2 décembre 2009, quand D. R. est venu, à bord de son véhicule de marque Renault Partner, rencontrer Hassiba, comme il avait l'habitude de le faire, au niveau de la cité la Cadat, au centre-ville de Tiaret. Sur les lieux, il a été surpris de la trouver attablée dans un salon de thé avec T. M., qu'elle connaissait, selon des témoignages, bien avant D. R. Une dispute opposa alors D. R. à Hassiba. Ce dernier remonte dans son véhicule pour faire une manœuvre et écraser la jeune fille qui se trouvait à terre. La police a été alertée par les services des urgences médico-chirugicales de l'EPH de Tiaret qui avaient fait état de l'admission d'une jeune fille, victime d'un accident. Mais l'enquête n'a pas tardé à infirmer l'hypothèse d'un accident tant il s'agissait d'un forfait délibéré. Interpellé, le principal accusé n'avait, à aucun moment, nié avoir connu la victime avec laquelle il entretenait une relation sexuelle durant des mois contre une somme d'argent. Dans sa déposition, D. R. imputera la dispute les opposant le jour du drame à la somme de 37 000 DA qu'elle lui devait et qu'elle ne voulait pas lui rendre. Il affirmera que la victime, au moment où il l'avait rencontrée pour récupérer son dû, lui avait craché au visage en tirant un couteau pour le menacer. Quant à son acte, il le décrira comme un simple accident. Lors du procès, le principal accusé, D. R., tout comme T. M. qui avait assisté à la scène, n'avaient pas nié ce qui s'est passé tout en tentant de se disculper en faisant croire au juge qu'il ne s'agissait que d'un simple accident. Néanmoins, rattrapés par les déclarations des témoins appelés à la barre, dont le frère de la victime, les aveux des accusés ont été infirmés et la volonté de tuer s'est confirmée. Après avoir entendu les auditions et les témoignages, l'avocat général, représentant du ministère public, avait, après un long réquisitoire, requis l'application de la loi. Après les délibérations, le tribunal a condamné D. R. à vingt ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire avec préméditation et trois ans de prison ferme à l'encontre de T. M. pour non-assistance à personne en danger.