Au risque d'aller à contresens des commentaires qui ont été faits au lendemain de la sanction prise par la Fifa contre l'Egypte, le plus important dans ce dossier bien encombrant, il faut le dire, pour la puissante fédération mondiale n'est pas en fait d'épiloguer sur la nature de la sanction. Que l'Egypte joue un ou deux ou même vingt matches en dehors de ses bases ; à 100 km de la capitale ou même à mille lieues du Caire, lors des prochaines éliminatoires du Mondial-2014, importe peu en réalité pour les Algériens qui voulaient juste que la Fifa reconnaisse officiellement qu'il y a lieu bel et bien agression contre l'équipe nationale algérienne, le 12 novembre dernier au Caire. Ce que la partie égyptienne a toujours honteusement nié, même devant les membres de la commission de discipline de la Fifa. Poussant leur argumentaire perfide jusqu'à accuser les Algériens d'autoflagellation, les Samir Zaher et ses disciples ont voulu, dans une démarche jusqu'au-boutiste, qui s'est avérée finalement suicidaire, jeter l'anathème sur un pays souverain dont le seul tort est d'avoir voulu contester le leadership égyptien à l'échelle continentale. Que ceux qui nous ont traités hier de menteurs, de vierges effarouchées, et d'amateurs de cinéma de science fiction, boivent la tasse jusqu'à la lie. Nous les voyons d'ici d'ailleurs se succéder sur les plateaux de télé du côté de Nil, pour défendre encore une fois l'indéfendable, verser le venin sur un peuple digne qui, même touché dans sa dignité, a toujours refusé de répondre aux graves provocations égyptiennes. Notre propos ici n'est de rappeler ce que les Algériens ont enduré des semaines durant comme insultes, insanités et autres atteintes à leur dignité et encore moins de tomber une nouvelle fois dans la polémique stérile, mais de toucher le fond de la question : désormais avec la sanction de la Fifa, les Egyptiens sont mis à nu, leur culpabilité est aujourd'hui avérée et prouvée. Le verdict de la Fifa peut paraître donc à première vue clément et même à la limite indulgent, mais dans le fond il fait mal. Il fait surtout mal à ce peuple égyptien qui a cru un moment aux mensonges de Samir Zaher et de ses relais politiquo-médiatiques et qui aujourd'hui se retrouve berné, trahi par les siens. L'on imagine du reste que le sentiment de honte doit être très présent en ce moment au pays des Pharaons. Cela suffit amplement à notre orgueil d'autant plus que la Fifa ne s'est pas limitée à punir l'Egypte mais elle a tenu à blanchir également l'Algérie des accusations égyptiennes d'agression à Khartoum contre les joueurs et les supporters. La sentence est clémente, mais la revanche est trop belle !