La pluie qui s'est abattue avant-hier n'a pas empêché la population de Baghlia de sortir encore une fois manifester sa colère pour exiger la libération de l'agriculteur R. Mohamed, 32 ans, toujours entre les mains des terroristes du GSPC, tout en condamnant le terrorisme. Les citoyens qui se sont rassemblés juste après la prière du vendredi devant le siège de l'APC ont organisé une marche du centre-ville vers le siège de la daïra de Baghlia. Les villageois, rejoints par d'autres citoyens venus des communes voisines de Benchoud et d'Ouled Aïssa notamment, ont hissé six banderoles à travers lesquelles ils demandent la libération de l'otage, la condamnation du terrorisme et le renforcement des moyens de sécurité pour la région. D'autres banderoles exigent des pouvoirs publics plus de programmes de développement pour les localités de la daïra de Baghlia. “Non au terrorisme !”, “Non à la hogra !”, “Oui à la paix et à la sécurité !”, “Oui à la concorde et à la réconciliation nationale !”, “Non à l'insécurité !”, lit-on sur d'autres banderoles tenues par les manifestants. Une pétition a été remise par les citoyens au chef de daïra à travers laquelle les citoyens ont tenu à condamner fermement les derniers actes terroristes commis dans la région. “Suite aux derniers attentats commis dans la région, nous, citoyens de Baghlia, tenons à condamner énergiquement ces actes terroristes qui mettent en péril la vie et la sécurité des citoyens et nous nous mettons aux côtés des forces de sécurité pour combattre le terrorisme”, affirment les villageois. Les citoyens ont affiché encore une fois leur détermination à continuer à manifester leur colère jusqu'à la libération de R. Mohammed et la fin des attentats terroristes. Pour rappel, la paisible localité de Baghlia a été ciblée, ces derniers jours, par plusieurs attentats terroristes ayant provoqué la mort de deux citoyens alors qu'un autre est toujours en captivité depuis le 7 mai dernier. Les groupes terroristes se sont également acharnés sur les agriculteurs et les commerçants pour leur demander de l'argent. Un climat d'insécurité devenu insupportable pour les villageois qui ont pris la décision de réagir.