Résumé : Abdelghani a renoué avec les salons de thé et les pizzérias. Les jeunes ne cachent pas leur surprise. Elle est si jeune. Il aurait pu être son père. Wissam panique en voyant sa cousine. Celle-ci allait en profiter pour monter sa tante contre elle… 8eme partie Au regard de sa tante Mounira, Wissam a compris qu'elle était déjà au courant. Sa cousine Aldjia a été plus rapide qu'elle. La jeune fille s'attend à des reproches mais sa tante ne lui en fait aucun. Cela lui fait de la peine. Elle ne supporte pas son silence. Elle préfère les cris, les coups à ce silence, à ce regard déçu et désolé. Wissam finit par aller se débarrasser de sa veste. Quand elle l'accroche au portemanteau, elle remarque le blouson de sa cousine. Celle-ci est déjà rentrée. Elle ne veut pas la voir mais elle n'a pas où aller. Elle n'ose pas regarder sa tante et celle-ci est au salon. La jeune fille est contrainte à se rendre dans la chambre qu'elle partage avec ses deux cousines Aldjia et Sonia. Cette dernière, plus jeune qu'elle, est aussi plus gentille. À sa mine, elle comprend qu'elle aussi sait et la blâme. Mais que sait-elle dans le fond ? - Tu n'as pas eu cours aujourd'hui ? lui demande-t-elle pour la pousser à lui parler. - Wissam, on est lundi et l'après midi est à nous, lui rappelle Sonia. Et toi, qu'est-ce que tu as fait de ton après midi ? - Rien, murmure Wissam. Je suis sortie avec un ami… - Je n'arrive pas à y croire, souffle Sonia. Tu sais que tu me surprends ? - Pourquoi donc ? - Ce n'est pas courant de rencontrer une fille aussi audacieuse que toi qui fréquente un vieux qui n'a plus ses esprits, pour profiter de son argent, de sa voiture, de ce qu'il a, en général ! - Ce n'est pas dans ce but que je le fréquente ! s'écrie Wissam. Il m'aime ! À cet instant Aldjia et sa mère entrent dans la chambre. Sonia se lève du lit et se tient près d'elles. Petites, minces et brunes, elles se ressemblent comme des gouttes d'eau. Celles qui ont bon cœur sont sa tante et Sonia. Mais apparemment Aldjia a su les monter contre elle. Wissam a un frisson glacé quand sa tante prend la parole. - Si j'avais eu l'idée qu'un jour tu tomberais aussi bas, tu peux être sûre que je t'aurais laissé dans la misère ! lui dit-elle. Tu ne peux imaginer l'étendue de ma peine. Ma sœur doit m'en vouloir de ne pas t'avoir bien surveillé ! - Ma tante, je … Mais celle-ci l'interrompt d'un geste de la main et élève un peu plus la voix : - Je ne veux rien savoir de plus que ce que je sais. À partir d'aujourd'hui, je ne veux plus te voir sortir et même travailler. J'ai assez d'argent pour que tu vives à l'aise, s'il y a une chose que je refuse, c'est que tu profites de ton charme pour être couverte de cadeaux et autres ! En tout cas, cela ne se fera pas de mon vivant ! Est-ce clair ? - Ma tante, je… - Tais-toi ! lui intime-t-elle. À partir d'aujourd'hui, répète-t-elle, je ne veux plus te voir sortir. Sauf au bain et tu t'y rendras accompagnée. Au moindre problème que tu me poseras, je t'enverrai chez ton père ! A. K. (À suivre)