Les deux syndicats, praticiens et spécialistes de la santé publique, tout en tirant hier une dernière salve contre Saïd Barkat, accusé d'“insuffisance”, de “défaillance” et d'“arrogance” dans sa gestion du secteur, saluent l'arrivée de leur confrère Djamel Ould-Abbès à qui ils accordent un préjugé favorable. Le remaniement du gouvernement commence à produire déjà ses premiers effets. Tant mieux. “Que cherche l'aveugle ?”, comme dit l'adage populaire. Le premier signal positif vient du secteur de la santé, plus précisément des syndicats qui, en signe de bonne volonté de leur part, ont annoncé hier leur intention de mettre “sous anesthésie” leur mouvement de protestation qui dure pourtant depuis des mois. Les deux syndicats, praticiens et spécialistes de la santé publique, tout en tirant hier une dernière salve contre Saïd Barkat, accusé d'“insuffisance”, de “défaillance” et d'“arrogance” dans sa gestion du secteur, saluent l'arrivée de leur confrère Djamel Ould-Abbès à qui ils accordent un préjugé favorable. Ces deux syndicats frondeurs, qui sont sur la brèche depuis des mois en se battant pour un statut particulier digne de leur profession, attendent, en réponse à leur bonne disposition, un geste rapide du ministre Ould-Abbès pour renouer les fils du dialogue complètement brouillés par son prédécesseur. Le tout nouveau ministre de la Santé que nous avons pu joindre hier par téléphone, tout en prenant acte de l'accueil positif qui lui est réservé, s'est engagé à “s'atteler rapidement à apaiser le climat”. La trêve que les deux syndicats ont décrétée, hier, et cela jusqu'à la rentrée sociale, laisse largement le temps aux deux parties de se mettre sérieusement autour de la table pour mettre à plat tous les problèmes qui ont empoisonné le climat avec en prime cette grève marathon dont beaucoup de citoyens ont fait les frais, au propre comme au figuré. Ould-Abbès, dont on dit qu'il est dans les petits papiers du président de la République, est en mesure de trouver les bons arguments pour convaincre ce dernier à lâcher du lest en accédant aux revendications salariales des médecins. De la sorte, il aura réussi à faire baisser la fièvre spasmodique qui agite le secteur de la santé.