Le ministre de la Santé remettra un mémorandum des revendications des praticiens aux plus hautes autorités du pays. Les doléances des praticiens de la santé publique feront l'objet d'un mémorandum qui sera remis aux plus hautes autorités du pays. C'est l'engagement pris, hier, par Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors d'une réunion avec le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp). Cette réunion qui s'est tenue au siège du ministère de la Santé à Alger, requiert une importance particulière. Elle relance le dialogue entre les blouses blanches et la tutelle après trois mois de rupture. Aussi, elle s'est soldée par un engagement de principe de la part du premier responsable du secteur. «Le ministre s'est engagé à porter nos doléances aux plus hautes autorités du pays. En ce sens, il a promis de remettre un mémorandum à la chefferie du gouvernement et à la présidence de la République», a confirmé, hier, Lyès Merabet, président du Snpsp, joint par téléphone. Autrement dit, le ministre compte mener une campagne de sensibilisation au sein de l'Exécutif. Cette campagne s'articule autour des points cardinaux de la plate-forme de revendications des praticiens. Il s'agit du statut particulier et du régime indemnitaire. A ce sujet, cette rencontre a mis au grand jour un fait que l'opinion publique ignorait. «Nous avons noté qu'au niveau des plus hautes sphères de l'Etat, il y a une incompréhension qui entoure nos revendications», a révélé le président du Snpsp. Cette incompréhension concerne essentiellement la position des praticiens par rapport aux dispositions actuelles du statut particulier. Le Dr Merabet a affirmé que les médecins n'ont jamais rejeté en bloc ces dispositions. A ce titre, il a rappelé que les praticiens ont émis des réserves sur quelques articles de ce statut. Ces réserves concernent, entre autres, la classification de base au niveau 15 au lieu de 13 et la majoration de la graduation à deux paliers au niveau de la grille des salaires. Aussi, le Dr Merabet a insisté sur la relance effective des concours à même de permettre aux praticiens d'évoluer d'un grade à un autre. A propos du régime indemnitaire, notre interlocuteur a déploré l'absence de la marge de négociation entre les praticiens et la tutelle. Pour le Dr Merabet, le blocage se situe au niveau du plafonnement du régime indemnitaire à hauteur de 30% du salaire de base. Pour rappel, le salaire de base des médecins généralistes est de 32.000 DA. Celui des chirurgiens dentistes est de 27.000 DA. Ainsi, se déclinent les points de discorde entre les praticiens et l'administration. Le point positif de cette réunion est que le ministre a été sensible aux doléances du Snpsp, tel que noté par le Dr Merabet. Le nouveau sociétaire du département de la santé veut effacer les séquelles de la mauvaise gestion de ce dossier par son prédécesseur, Saïd Barkat. En effet, la politique du bâton et de la carotte a montré ses limites. Ould Abbès veut tourner cette page. Et il l'a prouvé en recevant le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, lundi dernier.