Barack Obama ne fait que servir aujourd'hui, comme l'ont si bien fait ses prédécesseurs à la Maison-Blanche, l'allié de toujours, Israël. Israël, l'Etat hors la loi, mais qu'on présente comme un modèle de démocratie à suivre, vient de commettre encore une fois un acte inacceptable. Ce n'est pas un acte de guerre derrière lequel Tel-Aviv peut se dérober. Israël s'est attaqué à un convoi humanitaire destiné à sauver des milliers d'enfants palestiniens qui meurent de faim à cause d'un siège qui a trop duré. Au fait, le siège perdure depuis 1948 avec la complicité d'une communauté internationale qui a fait mine de convoquer les ambassadeurs israéliens en guise de réprobation du massacre. Un geste d'une portée diplomatique. Rien de plus. Mais lorsqu'il s'agit de condamner l'Etat hébreu de manière concrète, le Conseil de sécurisé de l'ONU, qui s'est pourtant déclaré choqué par les évènements, bloquera toute initiative, même celles qui sont de portée symbolique. Dans cette nouvelle agression, il faut relever la réaction plutôt mitigée, voire embarrassée des Etats-Unis d'Amérique dont le président, fraîchement élu, a été flanqué prématurément du prix Nobel de la paix. Cette haute distinction devait servir pour encourager les efforts du chef de l'Etat américain pour préserver la paix mondiale. Alors qu'il a plaidé lors de son discours dit historique du Caire pour une nouvelle feuille de route pour le règlement du conflit israélo-arabe qui dure depuis 52 ans, Barack Obama ne fait que servir aujourd'hui, comme l'ont si bien fait ses prédécesseurs à la Maison-Blanche, l'allié de toujours, Israël. Pourtant, cet allié, pour qui sont débloqués des milliards de dollars annuellement en termes d'aide économique et militaire, ne sert pas forcément les intérêts US dans le monde arabe. L'image des USA a été altérée par l'attitude arrogante d'Israël qui, à travers sa colonisation et sa répression, encourage les radicaux de l'autre bord dont les représailles touchent souvent les pays occidentaux et l'Amérique. Que valent alors aujourd'hui les promesses d'Obama ? À quoi servira demain une hypothétique normalisation avec Israël si ce n'est pour pouvoir être complice, à ses dépens, bien sûr, d'un nouveau massacre ? Israël ne s'arrêtera pas dans sa politique génocidaire tant que ceux qui lui ont permis d'ériger un Etat illégal n'auront pas le courage d'y mettre le holà.