Les statistiques classent la wilaya parmi celles ayant sensiblement enregistré une régression en matière de stratégie de préservation des écosystèmes. Plusieurs volets liés à l'amélioration du cadre de vie des populations d'El-Bayadh seront soumis à débat à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'environnement, dont les festivités se tiendront dans l'enceinte de la Maison de la culture d'El-Bayadh, les 5 et 6 du mois en cours. Des communications ainsi que des caravanes de sensibilisation sont prévues, notamment pour attirer l'attention sur l'état de dégradation avancée de l'environnement steppique, favorisé par plusieurs facteurs liés à l'activité humaine et naturelle. Ainsi, d'après les services de la direction de l'environnement, jamais les écosystèmes steppiques n'ont été autant agressés que ces dernières années, générant même la disparition irréversible de certaines espèces floristiques et faunistiques, jadis très importantes à travers les parcours de la région. D'ailleurs, les statistiques classent la wilaya parmi celles ayant sensiblement enregistré une régression en matière de stratégie de préservation des écosystèmes, même si sur le plan de la réhabilitation des parcours, plus d'un million d'hectares ont été soustraits à la désertification, principale cause de la disparition des certaines espèces locales. À ce titre, il est fait état de l'extinction presque totale de l'outarde et de la gazelle, qui faisaient autrefois les principales attractions des émirs du Golfe, même si certains parmi ces derniers ont fait l'effort de créer une station de régénération de l'outarde à El Abiodh Sidi Cheikh, au moment où la réserve de gazelles installée à Brezina peine à conserver les dizaines de têtes, capturées pour l'effet de sauvegarde et de multiplication. D'après les chiffres en notre possession, le nombre de gazelles ayant résisté à l'acharnement des chasseurs n'excède pas 200 têtes alors que pour l'outarde, point de trace de survie. Sur le plan floristique, la superficie alfatière ne dépasse pas les 80 000 hectares au moment où l'armoise et le romarin se font désirer. Toutefois, les quelques apparitions sporadiques font vite les frais de la transhumance anarchique d'autant que l'offre fourragère est en nette régression par rapport à la charge animale. Ainsi, sur les 7 millions d'hectares qui constituent la superficie de la wilaya, seuls 2 millions intéressent l'investissement, tandis que le reste constitue un danger permanent à tout effort consenti.