Les explosions se sont produites peu après la diffusion, lundi, d'informations sur un rapport d'archéologues faisant état de la présence de restes d'un temple hindou sous la surface d'une mosquée dans le nord de l'Inde détruite par des fanatiques hindous. Au moins 44 personnes ont été tuées dans deux puissantes explosions attribuées à des voitures piégées, hier, à Bombay (ouest), capitale commerciale de l'Inde, ont indiqué des chaînes de télévision, citant la police, les autorités locales confirmant 29 morts. La chaîne privée CNBC-TV 18, citant la police, a signalé 24 morts au J.J. Hospital, 14 au St. George Hospital et trois au G.T. Hospital. Digvijay Khanvilkar, ministre régional de la Santé de l'Etat du Maharashtra, dont Bombay est la capitale, a, pour sa part, confirmé 29 tués, tandis qu'un haut responsable municipal, K.Shrivastava, faisait état d'au moins 10 décès. Des chaînes de télévision ont signalé quatre explosions mais cette information n'a pas été confirmée par les autorités, la police parlant de deux explosions. La police, qui a fait état de plus de 100 blessés, n'a donné aucun bilan précis de morts dans l'immédiat. Elle n'a pas non plus donné d'informations sur la cause des déflagrations, mais des responsables municipaux ont déclaré que les explosions avaient été provoquées par des taxis piégés. “Nous avons été informés de deux grosses explosions”, l'une près du temple hindou Mumba Devi, dans le centre de Bombay, l'autre au monument baptisé la Porte de l'Inde, arc de triomphe situé au sud de la ville, a déclaré un haut responsable de la police, Ahmed Javed. Selon Rajendra Darda, ministre régional de l'Intérieur, ces explosions ont été causées par des engins laissés sur les sièges arrière de deux taxis en stationnement. Les chaînes de télévision ont diffusé des images de destruction et de tâches de sang sur des parkings, ainsi que d'ambulances fonçant, sirènes hurlantes, à travers la ville. La bourse de Bombay a plongé de 3% à l'annonce des explosions qui ont entraîné un renforcement immédiat des mesures de sécurité à New Delhi, la capitale fédérale de l'Inde, où des barrières ont fait leur apparition dans plusieurs quartiers, notamment sur les marchés et autour des lieux publics. Les explosions se sont produites peu après la diffusion, lundi, d'informations sur un rapport d'archéologues faisant état de la présence de restes d'un temple hindou sous la surface de la mosquée Babri à Ayodhya (nord de l'Inde), détruite par des fanatiques hindous il y a plus de 10 ans. La démolition de cette mosquée du XVIe siècle, en décembre 1992, avait provoqué de violents affrontements entre hindous et musulmans, qui avaient fait quelque 2 000 morts, notamment à Bombay.