Dans un communiqué qu'il a adressé, hier, sous forme d'appel à la mobilisation, aux travailleurs d'ArcelorMittal Annaba, le syndicat d'entreprise a annoncé la rupture totale du dialogue entre lui et la direction au sujet des négociations salariales. Tout en invitant ces derniers à assister massivement à l'assemblée générale des collectifs du complexe sidérurgique d'El-Hadjar pour le 10 juin prochain à 9h30, les syndicalistes ont informé sur l'intransigeance affichée par l'équipe dirigeante, avec à sa tête Vincent Legouic, face aux revendications salariales mises sur la table des négociations depuis plus d'une année maintenant. Le rédacteur du communiqué a tenu à rappeler les étapes de la démarche que le syndicat a menée des mois durant pour persuader la direction du bien-fondé de leur demande d'augmentations salariales. Il rappellera également que devant l'attitude fermée de la direction, les représentants des travailleurs ont fait preuve de maturité et privilégié la concertation pour ramener celle-ci à de meilleurs sentiments. Faute de cela, est-il mentionné dans cet écrit, Kouadria et ses camarades ont dû faire appel “à toutes les institutions et toutes les parties de l'extérieur pouvant aider ou contribuer à mettre fin au désaccord”. S'insurgeant quant au fait que la direction ait refusé d'accorder le moindre droit aux travailleurs à l'origine des performances réalisées en matière de production et d'épanouissement de la société de l'acier, Smaïn Kouadria, puisque c'est de lui qu'il s'agit, lance un véritable cri du cœur en appelant à la solidarité et à la mobilisation de tous pour continuer son combat pour la satisfaction de la plate-forme de revendications restée sans suite. Il indiquera que le souci premier du syndicat étant la préservation de l'outil de travail, tout doit être fait pour maintenir les installations en marche en attendant la décision souveraine des collectifs, quant aux suites à donner au bras de fer engagé contre la direction. Une demande qu'il adressera tout particulièrement à ceux d'entre les travailleurs affectés dans le processus de fabrication. Se disant enfin certain de la confiance que lui accordent ses collègues, Smaïn Kouadria insistera sur la présence le 10 mai devant le siège de la direction générale d'El-Hadjar des personnels en poste, ceux travaillant de jour et ceux en congé ou en repos, pour dire leur mot sur la nécessité d'entrer en grève ou pas.