“La sécurité dans la région du Sahel n'est plus une action isolée ou secondaire, mais une stratégie planifiée avec minutie.” C'est en tout cas ce que pense le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, à l'occasion d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. “Il a fallu la prendre en charge (sécurité) de manière globale et sous tous ses aspects”, dit-il, expliquant que “la région du Sahel est convoitée par les forces internationales traditionnelles qui aspirent à s'accaparer des richesses de la région avec des visées politiques et géostratégiques”. Dès lors, le ministre appellera les pays du Sahel à lutter “ensemble” contre le terrorisme et ses multiples connexions, notamment contre les réseaux de trafic d'armes et de drogue et à renforcer la coopération économique, culturelle et sociale entre ces pays. Il a noté que l'accord conclu, récemment en avril 2010 à Alger par les chefs d'état-major des pays de la région sahélo-saharienne (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), “consacre la détermination des gouvernements de ces pays à trouver des moyens adéquats pour assurer la sécurité de la région sans aucune ingérence étrangère”. Il a noté, dans ce cadre, que l'installation d'une commission commune des chefs d'état-major à Tamanrasset (Algérie) “pour ériger un front commun de lutte contre le terrorisme”.