Au grand dam des commerçants saisonniers, surtout ceux ayant chèrement “arraché” leur place sur les plages, juin s'égrène et le Ramadhan pointe du nez. Toujours fidèles au service, les maîtres nageurs de la Protection civile et les gendarmes sont là depuis bientôt un mois, mais ce sont les estivants qui semblent faire faux bond ! Il y a d'abord la “fête mondiale” du football qui se déroule à l'autre bout du continent, mais qu'on suit en temps réel, cœur et âme suspendus à nos Verts. Il y eut d'abord les examens scolaires, le BEM puis le baccalauréat dont on s'impatiente de découvrir les résultats. Mais il y a plus “impérieux” comme cause de défection des grandes foules : le temps qu'il fait ! Un temps particulièrement capricieux et trop versatile ! Trop chaud la matinée, puis trop frais l'après-midi ou dans la soirée ! Parfois beau mais venteux ! Parfois avec trois ou quatre saisons dans la même journée ! Une alternance contrastée, conjuguée à une eau de baignade encore trop fraîche, qui, sans inciter guère à faire trempette, dissipe même l'envie quant à oser une éventuelle virée balnéaire. Fidèles à l'habitude des retrouvailles familiales, ou en raison de voyages organisés planifiés bien avant l'avènement de la saison estivale, en couple, en famille ou en groupe de colons, les premiers vacanciers sont déjà là, mais sans manifester la frénésie des grands rushs qui animaient le littoral mostaganémois. Décidément, l'été tarde à s'installer ! D'habitude, à pareille époque, la “canicule” anticipée suscitait l'envie d'une balade sur la plage, même si l'on n'est pas tenté par la baignade. Depuis quelques années, le changement climatique semble en avoir décidé autrement. Un changement qu'on ne sent pas seulement, mais qu'on a toute latitude de voir ! Tantôt tout un mois “à blanc” sans la moindre goutte de pluie, pendant un hiver “printanier”, tantôt pas moins de quatre saisons en une journée, tantôt des jours beaux et chauds en plein hiver. Dame météo ne s'embarrasse point à manifester ses caprices les plus fous. Légèrement retardée que de coutume car coïncidant avec l'agenda des épreuves du BEM, l'inauguration officielle de la saison estivale s'est faite dans la grisaille. De temps à autre, le climat vire à l'équatorial : des pics de température de 20,25 ou 30° accompagnés d'averses. Une atmosphère dans laquelle on ne sait plus quel vêtement porter ! Un aléa et un dérèglement climatiques qui ne sont pas sans susciter de vives appréhensions sur ce que nous réservera la suite de la saison estivale ! Cette année, le mois du muguet, d'habitude éclaireur de la belle saison, a, semble-t-il, échangé les rôles avec son prédécesseur. Et c'est plutôt en avril que les Mostaganémois ont eu le loisir de se mettre à l'été. Un été éphémère et avant l'heure.