Selon une étude effectuée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) exposée, hier, au Forum d'El Moudjahid, la consommation de la drogue se propage à grande vitesse en Algérie. Les milieux sociaux de toutes les wilayas sont touchés par ce nouveau fléau. Pour preuve, 33,77% des étudiants questionnés reconnaissent avoir consommé de la drogue. Les résultats de l'enquête révèlent que 73,5% d'étudiants et 10,23% d'étudiantes ont déjà touché à la drogue, et ce, au sein des universités. Les étudiants ne sont pas les seuls visés par cette étude. Les travailleurs et les chômeurs ont eux aussi été interrogés. Parmi les 11 156 personnes interrogées, 37,71% avouent avoir touché à la drogue. Et ce sont les chômeurs qui sont plus nombreux à consommer la drogue avec un taux de 55%. Pour ce qui est de la fréquence de la consommation, 23,20% de la population questionnée attestent en prendre régulièrement. Parmi eux 17,41% des étudiants et 4,5% des étudiantes admettent qu'ils se droguent régulièrement. Pour le type de drogue consommée, 22% des étudiants interrogés affirment prendre des antidépresseurs et équivalents. La drogue en milieu estudiantin s'incruste de plus en plus surtout que la majorité des toxicomanes affirme le faire juste pour s'amuser. Et l'enquête le confirme, car 69% des étudiants et 36% des chômeurs préfèrent prendre de la drogue en groupe contre seulement 7% qui préfèrent la consommer en solo. Concernant la source de financement, 75% des étudiants assurent que leurs sources proviennent des parents. Pour ce qui est des chômeurs, 8,6% d'entre eux affirment recourir au vol pour se procurer de la drogue. Face à cette situation qui devient de plus en plus alarmante, le directeur de la Forem, Mostéfa Khiati, propose de créer un office national de lutte contre la drogue, car la prévention n'a pas encore réussi à endiguer le phénomène.