Résumé : Farès prend la défense de sa femme. Ce bébé blond n'était pas apprécié par sa mère. Alors que Yamina prépare le déjeuner, la belle-famille part, laissant Farès furieux… 4eme partie La vie de Yamina a complètement changé depuis ce jour. Farès était furieux et bouleversé par sa famille. Il savait que sa mère était derrière leur départ précipité. Il avait une idée des raisons qui l'avaient poussée à agir ainsi. Comme ses doutes n'étaient pas fondés, il ne comprenait pas comment elle en était arrivée là. Sa mère avait eu le don de le perturber. Jamais, il ne le lui pardonnera. Même son sommeil en était troublé. Ce n'était pas de sa faute ni celle de sa femme si leur fille Magda était blonde. Ils en étaient tous fiers au début. Maintenant, ils sont reniés par les siens parce qu'elle ne leur ressemble pas. Comme s'ils y étaient pour quelque chose, si elle était différente d'eux et de leurs familles. La mère de Yamina est au courant. Elle aussi est surprise par la beauté du bébé et par son teint. - Vous n'avez aucun air de famille, lui dit-elle franchement. Je ne peux que comprendre ta belle-mère. Regarde comme elle est blonde. Ces yeux… - Yemma ! s'écrie Yamina affolé. Ne me dis pas que tu penses comme elle ! Que Magda n'est pas de Farès ! - Ma fille ! Je ne veux pas te perturber plus que tu ne l'es ! Mais Baya n'en ajoute pas plus. Devant les yeux larmoyants de sa fille, elle regrette de lui avait parlé franchement, même si, dans le fond, il y avait sujet à réflexion. Y aurait-il une tante ou un oncle éloigné, ou un aïeul à qui elle ressemble ? Apparemment non. - Ta belle famille ne s'est plus manifestée ? Est-ce que Farès les a contactés depuis ? - Pas que je sache, répond Yamina, il ne parle plus d'eux. Il en veut tellement à sa mère. Yamina ignore que sa belle-mère ne s'était pas seulement contentée de partir brusquement. Zakia était revenue à deux reprises au travail de son fils, pour le convaincre de faire une enquête. Aux yeux de la vieille belle-mère, Yamina avait trompé son mari, au mauvais moment. - Demande à ses collègues ! Je suis sûre que l'un d'eux te dira la vérité. Cette vérité que tu ne veux pas croire. Pourquoi être aveugle et sourd quand tout est clair ? La blondeur de ta fille en est une preuve, mon fils. Pourquoi fais-tu la sourde oreille ? Tu n'as plus de fierté ma parole ! s'écrie Zakia. Je te connaissais plus orgueilleux ! Qu'est-ce qui a bien pu te changer ? - Je n'ai pas changé maman, la rassure Farès. Tu es aveuglément injuste. Je suis d'accord pour faire ma petite enquête. Je t'appellerai dès que j'aurais des résultats. - Tu verras. Tu me remercieras plus tard de t'avoir ouvert les yeux ! dit-elle, soulagée qu'il ait enfin accepté de l'écouter, sans s'emporter, sans prendre la défense de sa femme. Que la paix soit sur toi, mon fils ! Zakia espère que son fils tombera sur quelqu'un d'honnête qui n'hésitera pas à lui dire la vérité. Pour elle, il n'y avait aucun doute. Yamina était infidèle ou l'a été, le temps de se faire un enfant. Travaillant dans une boîte de communication, ayant parfois à se déplacer à l'intérieur du pays, Zakia l'imaginait sans peine avec un client ou un collègue. Elle espérait des résultats qui compromettraient sa belle-fille. Elle a l'impression de recevoir un couteau dans le dos quand il l'appelle trois semaines plus tard pour lui apprendre les résultats de deux enquêtes. Il avait fait la sienne de son côté et une amie avec qui il travaillait à l'usine, s'était chargée d'interroger certaines collègues avec qui Yamina ne s'entendait pas. Les résultats étaient que Yamina était connue pour son sérieux et sa conduite exemplaire. - La meilleure, maman, c'est qu'on a analysé nos sangs et Magda est du même groupe sanguin et du même rhésus. Devine ce qui te reste à faire ? - Je l'ignore. Quoi donc ? - Présenter tes excuses à Yamina, lâche Farès. Elle ne méritait pas d'être humiliée de la sorte. - Je n'ai pas d'excuses à lui présenter ! rétorque Zakia. J'ai écouté mon cœur, sans plus. Elle n'avait jamais rien eu contre sa belle-fille. C'était plus fort qu'elle. Son cœur ne pouvait pas la tromper. Pourtant, il y avait une erreur quelque part. (À suivre) A. K.