Huit kilomètres par jour, c'est le trajet qu'effectuent quotidiennement les élèves d'Aït Ouacif pour rejoindre leurs établissements à Aït Rahmoune. Le camion qui assurait la desserte entre les deux villages est en panne. La municipalité d'Aït Yahia Moussa, dont relève ce bourg, n'a pas les moyens financiers pour le réparer. C'est, en tout cas, l'explication donnée par le maire de la localité aux membres du comité de village qui sont allés lui exposer le problème. Dans une requête adressée au wali de Tizi Ouzou, les représentants de la population interpellent les pouvoirs publics afin de “trouver une solution le plus vite possible”. Dans la même missive, les villageois soulèvent d'autres insuffisances dont pâtit ce hameau de 1 000 habitants, situé à la frontière des communes de Timezrit (Boumerdès) et M'kira, dans la région de Draâ El Mizan. Notre village a sacrifié ses meilleurs fils pour le recouvrement de l'indépendance. Les autorités locales ne doivent pas ignorer les doléances de la population qui ne réclament que le minimum pour une vie décente, font-ils remarquer. L'appel de détresse des habitants d'Aït Ouacif trouvera-t-il un écho auprès des autorités ? A. TAHRAOUI