Devant la grave crise du logement qui sévit toujours à Oran, de nombreuses familles en quête d'un toit décent ont été dans l'obligation d'élire domicile dans des caves insalubres d'immeubles, particulièrement au niveau des vieilles bâtisses ou des cités à forte concentration. Ces caves humides, dépourvues d'aération et d'espace, en raison de l'existence de divers collecteurs de réseaux d'assainissement ou autres installations domestiques collectives, représentent un réel danger et un véritable foyer de maladies pour ces familles. À ce titre, des sources au niveau des services de l'OPGI ont révélé, en se basant sur un recensement, qu'il existe plus de 5 000 caves habitées illégalement et situées dans différents quartiers, à l'instar de haï Daya, les Amandiers, l'Usto ou le centre-ville. Le même calvaire est vécu par certaines familles qui ont été, également, contraintes de prendre pour logis des demeures de fortune, construites en tôle ou en divers autres matériaux sur des terrasses d'immeubles. D'autres, par contre, ont tout simplement accaparé les buanderies ou ce qu'on appelait auparavant les conciergeries pour y élire domicile, malgré l'exiguïté et l'insalubrité des lieux. Dans ce chapitre, et à titre indicatif, certains agents immobiliers consultés ont déclaré que les prix d'acquisition de ces caves vont crescendo, jusqu'à atteindre des sommes variant entre 40 et 50 millions de centimes. Dans un autre contexte, nos sources ont confirmé que les occupants de ces caves ne sont détenteurs que d'actes légalisés portant la signature des locataires de l'immeuble qui, dans la plus part des cas, par acte de solidarité et de “rahma” leur permettent d'occuper ces dépendances à titre temporaire, une situation qui devient, au fil du temps, souvent définitive, mais qu'en aucun cas, ils ne pourront bénéficier d'un acte de propriété délivré par leur administration, leur permettant de justifier leur résidence et procéder au retrait des divers documents officiels administratifs. Continuant sur leur lancée, nos interlocuteurs ont annoncé que les services de l'OPGI ont procédé, par le passé, au recensement de toutes les caves habitées illicitement, exploitées par des associations non agréées ou utilisées par des commerçants ou artisans, faisant partie de son patrimoine. En conclusion, nos sources ont confirmé que, prochainement, une opération d'envergure de contrôle sera enclenchée contre ces occupants illégaux de ces lieux, en mettant en exergue que ces dépendances sont strictement un patrimoine de l'OPGI, alors que les locataires sont propriétaires uniquement de leurs logements. De ce fait, soulignent-elles, ils ne peuvent en aucun cas se substituer à l'organisme propriétaires des lieux.