Cette journée d'étude a été organisée dans le but de donner un aperçu sur la vaste opération de la relance de la lecture publique, et de débattre des outils et autres moyens pouvant assurer le développement des structures bibliothécaires. “Des 118 milliards de DA consacrés par l'Etat au secteur de la culture, 32 milliards sont consacrés à la lecture publique, ce qui équivaut à 30% du portefeuille financier”, a-t-on appris, hier matin, lors de la journée d'étude portant sur la gestion des bibliothèques publiques et le développement des structures bibliothécaires, organisée par le ministère de la Culture à l'hôtel Safir Mazafran de Zéralda, et à laquelle les directeurs de la culture et des maisons de culture de toutes les wilayas du pays ont été conviés. Cette journée d'étude a été organisée dans le but de donner un aperçu sur la vaste opération de la relance de la lecture publique, et de débattre des outils et autres moyens pouvant assurer le développement des structures bibliothécaires. Le but majeur étant de réconcilier le citoyen avec la lecture et de transformer l'espace public des bibliothèques en un lieu de savoir et de culture. Khalida Toumi, ministre de la Culture, a rappelé que, depuis 2005, son secteur a travaillé en collaboration avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, afin de créer une centaine de bibliothèques, selon un cahier des charges. Concrètement, la wilaya de Médéa compte actuellement 70 bibliothèques publiques, Adrar dispose aujourd'hui de 23 bibliothèques et Sidi Bel Abbès a atteint le nombre de 46. “J'espère que le cahier des charges, élaboré selon les standards universels de l'Unesco, a été respecté. Cette année, nous avons également envoyé des directeurs de la culture en Espagne pour une formation en ce sens”, a-t-elle déclaré. Mme Toumi est revenue brièvement sur les accomplissements de son secteur dans la création de bibliothèques publiques, en révélant que les statuts ont été crées en 2007. L'application s'est concrétisée par un organigramme et une classification. L'oratrice a estimé que “la bibliothèque publique que nous voulons fonder doit offrir ses services gratuitement et sans distinction aucune. C'est un service public. Aux Etats-Unis par exemple, tout est privatisé sauf la bibliothèque, elle est publique. Ainsi, les Américains assurent un smig culturel pour leurs enfants, et réussissent à contrôler ce que ces enfants lisent”. Les bibliothèques publiques dépasseront le nombre de 450 à l'horizon 2014 mais doivent avant tout, promouvoir la production nationale. “Nous devons encourager les éditeurs nationaux dont le nombre a atteint les 200 maisons d'édition. Il faut aussi encourager l'imprimeur national et nos écrivains”, a-t-elle appuyé. D'ailleurs, dès septembre, une banque d'informations qui rassemble tous les éditeurs algériens et leurs productions livresques seront disponibles. Car après la construction des bibliothèques et suite au recensement des fonds réalisé par les services du ministère au niveau de toutes les wilayas du pays, la nouvelle phase est la manière de créer des fonds documentaires. Rachid Hadj-Nacer, directeur du livre et de la lecture publique, a dévoilé que l'état des lieux réalisé en 2005 a été exhaustif, puisqu'il a été remarqué que “les équipements étaient délabrés, les fonds documentaires insuffisants, les bâtisses hors-normes et les personnes qui travaillent dans les bibliothèques peu qualifiées et peu nombreuses”. “Nous avons remarqué que les ouvrages sur l'Algérie étaient inexistants, les ouvrages scientifiques trop pointus et l'acquisition des ouvrages se fait souvent auprès du même fournisseur”, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le festival “La Lecture en fête”, qui s'est déjà tenue dans six wilayas du pays, sera organisée dans toute l'Algérie à partir de 2011, d'autant qu'actuellement 22 wilayas disposent de bibliobus.