Datant de l'époque coloniale, le tribunal de la daïra d'Es-Sénia ne répond plus à la cadence actuelle des traitements des dossiers et aux normes en vigueur. Sa salle d'audience est exiguë, et du coup, elle complique la tâche aux avocats, aux magistrats et aux justiciables. La semaine passée, plusieurs dossiers en correctionnel ont été soit ajournés, soit reportés vu le nombre important des dossiers à traiter dans une salle d'audience où les avocats sont obligés de faire le queue pour s'offrir une place. “La salle d'audience est comme un lion avec le cœur d'une souris.” Cette métaphore est celle de Me T. A. affaires à traiter par le tribunal d'Es-Sénia et sa dotation d'une minuscule salle d'audience qui est loin de faire l'unanimité. Quant aux justiciables, ils rencontrent de grandes difficultés pour s'installer dans la salle puis pour se frayer un chemin menant à la barre. En aparté, le temps d'une cigarette dans le hall du tribunal, des avocats, avec humour et philosophie, n'hésitent pas à caricaturer la situation. Pourtant, un projet de réalisation d'un nouveau tribunal dans la localité d'Es-Sénia était en bonne voie, mais il tarde à se concrétiser. La situation est telle que plusieurs avocats sont montés au créneau pour dénoncer la situation. À noter que le ministère de la Justice a financé plusieurs projets de réalisation, d'aménagements et d'extension de plusieurs tribunaux de la wilaya d'Oran. Le seul point noir reste celui de la daïra d'Es-Sénia.