Une assemblée générale constitutive des OPGI des 48 wilayas et de l'AADL a été organisée hier à l'ISGP de Bordj El-Kiffan. Présidée par Mohamed Rehaïmia, président du Groupement d'intérêt commun (GIC), en présence du chef de cabinet et des cadres du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, cette rencontre a été consacrée au changement de statut des deux organismes, objet d'adoption des membres, et qui s'appelle désormais le Groupement d'intérêt économique (GIE). Pour le président qui a développé un discours dans ce cadre, ce changement de statut répond essentiellement “à la volonté des deux organismes, liés dans leurs missions de réalisation de programmes de logements, notamment sociaux et de gestionnaire du parc construit, de mettre en commun les expériences acquises pour se concerter et mettre des propositions pour affiner une approche, la plus cohérente possible, dans la conduite des actes relevant de la promotion et de la gestion immobilière. Sans revenir sur les mérites du GIC, tant ils ne sont pas quantifiables en termes de logements réalisés et de performances accomplies, il se trouve que le secteur de la construction et de l'habitat, ayant subi des transformations radicales en matière de technique de construction, de financement et d'investissements de projets, les OPGI et l'AADL, grâce aux orientations de la tutelle, ont, après évaluation de leurs capacités d'intervention et des moyens existants, porté leur attention sur une nouvelle démarche consistant à exploiter les opportunités offertes pour être parties prenantes dans des opérations requérant des connaissances en termes d'ingénierie et de management. Cette vision a conduit les OPGI et l'AADL en tant qu'opérateur public du secteur de l'habitat à aller encore plus loin en dépassant le cadre du GIC et à se placer dans le circuit de l'économie de ce secteur stratégique”. Ainsi, le groupement d'intérêt économique vise un certain nombre de points à même d'atténuer les problèmes rencontrés lors des précédents programmes de réalisation. Il s'agit entre autres de la mobilisation d'assiettes foncières pouvant faire l'objet d'opérations de promotion foncière et ou immobilière, l'acquisition de biens immobiliers vétustes existants dans les agglomérations urbaines, la mise en place d'une structure d'expertise permettant de prendre en charge des études pluridisciplinaires pour la réalisation d'opérations de réhabilitation et/ou de restructuration de zones urbaines pouvant être programmées dans certaines villes, la recherche de partenariat avec des propriétaires publics possédant des terrains ou des immeubles anciens inclus dans le périmètre urbain pouvant faire l'objet de projets immobiliers structurants, la constitution en son sein d'une banque de données statistiques liées aux activités de promotion et de gestion immobilière, la mobilisation des moyens financiers, matériels et humains disponibles au sein des OPGI, pour l'engagement en commun des projets à caractère économique, et enfin la négociation en commun des financement d'investissements avantageux avec les institutions financières. Mohamed Rehaïmia a rappelé que les dispositions prévues dans les statuts du GIE font ressortir des principes caractérisant les actes de gestion et de promotion immobilière et d'autre part, elles ne permettent aucune interférence avec les missions des offices telles que définies par leurs statuts. Lors de la lecture du bilan moral, le président du GIC a eu à rappeler la création du groupement en 1994 qui devait à l'origine permettre la base d'un espace de concertation pour toutes questions concernant l'amélioration de la gestion du patrimoine immobilier ainsi que le lancement d'études et réflexions pouvant renforcer les conditions d'organisation et de fonctionnement des structures des offices. C'est à partir de juillet 2004 qu'a été relancée une assemblée générale tenue au ministère de tutelle avec la participation de 36 directeurs d'OPGI et consacrée à la problématique du loyer, notamment dans son aspect recouvrement, la cession des biens publics immobiliers et le fichier logements, la copropriété et son incidence quant à la préservation des biens. Cependant, il serait aussi utile de rappeler les actions entreprises par le GIC depuis la réactivation de ce dernier telles le lancement de l'important programme de logements du quinquennal, parallèlement au programme de reconstruction lié au séisme de 2003, tâche qui a duré plus de quatre années et la gestion des 7 700 chalets implantés sur le territoire de la wilaya. En matière de coopération, le GIC a noué des relations avec l'Union sociale de l'habitat (USH). Un partenariat qui a été concrétisé par un protocole d'accord en 2008 avec pour but de voir le GIC et l'USH œuvrer conjointement à promouvoir entre eux des échanges d'expériences professionnelles et de savoir faire dans les différents domaines de la construction et de la gestion immobilière. Pour consolider ce partenariat, des missions ont été accomplies dans plusieurs villes de France. Il y a lieu de noter également qu'un comité de pilotage mixte a été mis en place lors d'une rencontre avec une délégation française en juin 2009. Dans la même perspective, un programme de travail a été fixé pour la période allant jusqu'à fin 2010 portant sur le thème : management des ressources humaines, ingénierie de la maintenance et de la réhabilitation, l'informatique pris comme outil décisif de la gestion. Enfin, deux réunions consacrées à la problématique de la dimension fonctionnelle et multisectorielle de l'habitat et de la qualité du cadre bâti ont été pilotées par le GIC. Dans un proche avenir, le GIC/OPGI/AADL projette d'organiser des manifestations (portes ouvertes) sur le cadre bâti et la copropriété. “Cette action peut être menée dans un cadre organisé sur la base du principe de rapprochement entre les partenaires concernés OPGI/AADL, administrateurs de copropriété, copropriétaires, locataires, APC. Cette action serait élargie, en association avec les chaînes de radio et de télévision”, explique M. Rehaïmia